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La vitesse, enjeu politique

La question de la vitesse en voiture reste un sujet très sensible dans le débat public, comme on l'a pu constater à deux reprises cette semaine.

La vitesse, enjeu politique

Cette semaine, les limitations de vitesse sont revenues par deux dans le débat public de façon inattendue.

Cela a commencé par une déclaration de Sebastien Loeb, légende du rallye, qui expliquait dans une interview au Figaro ce mardi qu’il se sentait moins dangereux à 110 km/h qu’à 180 km/h : « à 110 km/h au volant, je suis plus dangereux qu’à 180 km/h car j’ai tendance à m’endormir
Des propos qui ont suscité un véritable tollé sur les réseaux sociaux et auprès d’associations consacrées à la sécurité routière, mais qui invite aussi à la réflexion. 
Ainsi, la branche Éducation et Sécurité Routières du syndicat professionnel Mobilians, estime qu’il est « essentiel de dissuader toute récidive de ces petits excès de vitesse qui engendrerait une dégradation de la sécurité sur nos routes. L'éducation et la prévention routière doivent être renforcées et prendre le relai, la seule politique de sanction n'étant pas suffisante. » Et celle-ci de proposer que « dès constatation de l’état de récidive, les conducteurs pourraient se voir présenter la possibilité de réaliser une session de sensibilisation à la sécurité routière de 2 heures, en présentiel et en groupe au sein de l’une des écoles de conduite labellisées réparties toutes les 2,8 communes sur l’ensemble du territoire national. »

La vitesse, enjeu politique

L’éternel débat entre répression et prévention refait ainsi surface, la même semaine où le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin annonce la fin, au 1er janvier 2024, des retraits de points pour les excès de vitesse inférieur à 5 km/h (la sanction financière étant conservée par ailleurs). Les automobilistes sont ravis, les hérauts de la sécurité routière beaucoup moins (dure semaine, décidément).

Il est intéressant de constater que l’on a d’un côté la spontanéité des propos d’un champion, libre de parole et de pensée, et de l’autre une déclaration qui fleure bon le calcul politique, une façon d’apaiser un peu un pays en ébullition dans le contexte de l’adoption de la réforme des retraites.
Cet assouplissement de l’arsenal répressif fait ici office de véritable contrefeu politique.

De fait, c’est bien la question de la vitesse sur la route qui est une véritable question politique.

On le constate d’ailleurs à travers le nombreux cas de départements qui repassent une partie de leur réseau secondaire à 90 km/h, à l’issue de la période d’essai prévue dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités. En cette fin avril, 47 d’entre eux ont réaugmenté les vitesses en vigueur ou sont en passe de le faire.

Et dans leurs déclarations des exécutifs régionaux, on sent régulièrement poindre un moyen de remettre en cause les décisions d’un gouvernement qu’ils ne soutiennent pas.

La sécurité routière est-elle une simple variable d’ajustement ? On n’ira pas jusque-là, mais on constate aussi qu’elle peut être employée à des fins partisanes.

La seule bonne nouvelle, dans tout cela, est que les dernières statistiques officielles sont plutôt encourageantes, avec une baisse de 12% en mars pour les accidents corporels, tandis que le nombre de morts sur les routes baissait de 9% au premier trimestre. 

 

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