La hausse des prix des carburants n'est peut-être pas terminée
Toujours en conflit avec l'Iran, Donald Trump a décidé de mettre à exécution ses sanctions avec un embargo sur le pétrole iranien qui pourrait avoir pour conséquence une nouvelle baisse de la production et une hausse du prix du baril, qui a déjà bien augmenté depuis janvier.
La réunion de fin d'année dernière de l'Opep laissait déjà présager une année 2019 à la hausse pour le prix du baril sur fond de tensions entre différents membres. Les Etats-Unis, de leur côté, sont passés à la vitesse supérieure. Donald Trump a décidé de suspendre dès le mois de mai les exemptions accordées à la Chine, l’Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Italie et la Grèce, qui sont des clients du pétrole iranien.
Que cela veut-il dire ? Tout simplement que les USA mettent un embargo sur le pétrole iranien à l'échelle mondiale, et que quiconque s'y soustraira se verra infliger des sanctions financières de la part des Etats-Unis. Donald Trump ne s'en cache pas, il fait cela pour affaiblir le pouvoir actuel iranien afin de favoriser un changement de gouvernement. Pour l'heure, il est difficile de dire si la promesse de Donald Trump sur le fait que l'Arabie Saoudite pourra compenser la perte iranienne sera tenue.
Toutefois, la position du royaume saoudien est plus claire depuis quelques mois : réguler la production pour endiguer la baisse dans le cadre d'un accord commun au sein de l'Opep (c'est déjà fait depuis début 2019 avec plus de 20 % de hausse du prix du baril...), sans pour autant trop limiter la production, puisque l'Arabie Saoudite vit en grande partie du pétrole.
En clair, si Donald Trump s'avance déjà sur le fait que l'Arabie Saoudite va "éponger" la fin du pétrole iranien, en réalité, rien n'est moins sûr. Quoi qu'il en soit, même si l'Arabie Saoudite suit le mouvement et augmente légèrement sa production, nous devrions tout de même voir les prix grimper à la pompe. En effet, depuis l'annonce de l'embargo iranien hier, le baril de brent a pris plus de 3 %, à près de 75 dollars, alors qu'il était à 50 dollars en 2018. Au moment de l'accord de l'Opep du mois de décembre, il était prévu que la baisse commune de la production amène le baril entre 60 et 70 dollars. On s'en éloigne, et dans le mauvais sens.
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