La drôle de cuisine éditoriale consacrée à la vanlife
La littérature autour du phénomène n'en finit pas de faire des ravages. Le dernier en date : les livres de cuisine expliquant la manière de préparer la popote à bord. Pas toujours indispensables.

Rien ne semble arrêter l’engouement pour la vanlife. Et rien n’arrête ceux qui entendent en profiter. Voilà que fleurissent coup sur coup plusieurs ouvrages consacrés à la cuisine en van. Comme si la popote à bord des maisons roulantes n’était pas qu’une version simplifiée de la cuisine classique.
Alors, les éditeurs se sont lancés dans la course et les ouvrages fleurissent ces temps-ci, du Cuisiner en van chez Hachette à Cuisiner en van et en camping chez Solar en passant par Cuisine nomade chez Casa éditions.
Inutile et dispensable
Mais penchant nous plutôt sur celui qui a toute la légitimité (a priori) pour ce genre d’ouvrage : la maison Michelin. Le Bibendum vient d’ajouter à ses guides archi-reconnus, ce Cuisiner en van qui nous dit tout, et surtout ce que l’on sait déjà.
Les auteurs de l’ouvrage, une ribambelle de blogueurs, nous refilent leurs bons conseils pour cuisiner sans broncher dans 1 m2. Ils vantent notamment les mérites d’un four qui chauffe grâce au feu de la gazinière. Mais oh surpris : que trouve tout sur la page juste à côté ? Une magnifique pub pour le four en question. Passons.

L’ouvrage de 143 pages (pour 13,90 euros) distille nombre de conseils d’évidence, et livre une liste d’ustensiles indispensables comme des assiettes, des couverts, des mugs et des gobelets, histoire de rappeler aux vanlifers qui souhaiteraient boire leur café matinal dans le creux de leurs mains, et manger leurs pâtes avec les doigts, qu’ils doivent s’équiper un tantinet avant de prendre le large.
Mais au-delà de ces préceptes dont l’on ne saurait se passer, ce Cuisiner en van délivre 40 recettes à réaliser dans son habitacle. Ou plutôt, il s’adresse plutôt à des vanlifers qui n’ont absolument jamais pu réaliser la moindre recette, même chez eux. Car l’ouvrage nous explique comment réaliser une omelette (si si). Mais attention : c’est une tortilla espagnole, ce qui, en langage vanlife, se traduit simplement par un rajout d’oignons et de patates.
C’est vrai que sans ce livre, on était vraiment perdus. Il en va de même pour les recettes des croque-monsieur ou des tartines de tomates qui nous éviteront de mourir idiots. Car, sans le Michelin, comment savoir qu’il faut glisser une tranche de jambon et du fromage entre deux morceaux de pain de mie ?
La recette des tartines
Le Bibendum nous sauve la vie. Comme il nous tire d’embarras en expliquant que pour réaliser les fameuses tartines, il faut étaler des tomates concassées sur des morceaux de pain grillé et y rajouter, au comble de la gastronomie ambulante, du fromage de chèvre et du miel.
On ne le répétera jamais assez : l’une des bases de la vanlife, c’est de s’alléger au maximum, et de n’emporter que le strict minimum pour ne pas trop alourdir son engin. Le vanlifer se passera donc aisément de cet ouvrage et même sans ces bons conseils, il ne mourra pas de faim.
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