Interview de Laurent Van Der Cam, importateur Jawa pour la Belgique.
Bonjour Laurent. Tout d'abord, qui es-tu et comment es-tu venu à importer la marque Jawa en Belgique ?
Bonjour. Donc je m'appelle Laurent Van Der Cam. J'ai débuté très tôt puisque mon père m'a mis pour la première fois sur une moto à l'âge d'un an et demi et depuis, le virus ne m'a plus quitté. De fil en aiguille, j'ai évolué dans ce monde de la moto, d'abord avec un 50cc, puis la 125cc pour arriver enfin au gros cube. Parallèlement, j'ai entamé une carrière professionnelle dans ce milieu en débutant comme mécanicien chez Harley-Davidson pour finir au poste de chef d'atelier. J'ai dû quitter cette fonction pour des raisons familiales car mon lieu de travail était trop éloigné de mon domicile, ce qui n'était pas facile à gérer, principalement avec les enfants.
Je suis revenu dans le milieu de la moto avec Jawa. J'ai cherché longtemps une marque à représenter, et l'enseigne tchèque a été une évidence d'abord parce que je voulais quelque chose de différent, et ensuite parce que l'investissement financier était accessible. De plus, quelques années auparavant, j'avais découvert une moto dans la remise de mon grand-père et qui avait appartenu à mon grand oncle ; c'était une Jawa.
Quand à réellement commencé ta collaboration avec Jawa ?
Mes premiers contacts avec la maison mère ont été établis en mai 2010, et j'ai signé les premiers accords commerciaux le 15 octobre 2011.
Quels sont tes objectifs pour cette année ?
Il faut savoir que l'usine n'a jamais cessé de fabriquer des motos. La firme a été privatisé au milieu des années quatre-vingt-dix. Du temps où la marque était sous régime communiste, elle bénéficiait d'une image de marque de motos robustes et économiques. Par la suite, ils ont continué à distribuer beaucoup de machines dans leur pays ainsi qu'en Amérique Latine où elle est très bien implanté, mais en oubliant de se repositionner sur notre marché. L'objectif premier de Jawa et de se replacer et promouvoir la marque. Les motos sont fabriquées en petites séries et à la main. En termes de ventes, nous pensons pouvoir écouler, pour 2012, une quarantaine de machines en France et à peu près la moitié en Belgique.
Donc tu va également commercialiser la marque en France via un distributeur ?
Effectivement. C'est donc Héritage Import (dont la collaboration avec Royal Enfield vient d'être arrêtée NDR) qui sera chargé de distribuer Jawa en France. C'est principalement le modèle « Californian » qui nous a motivé. Il rappelle très bien les modèles de l'ancienne génération tout en étant résolument moderne. Nous fondons beaucoup d'espoir sur ce modèle.
Penses-tu pouvoir présenter la gamme dans quelques manifestations françaises d'ici la fin de l'année ?
Pour la fin de l'année, ce sera possible. Pour l'instant, nous travaillons avec l'usine pour les aider à s'acclimater aux exigences du marché européen. Il faut savoir qu'ils ont encore l'habitude de travailler comme à l'époque où ils étaient sous le régime communiste, avec un marché principalement tourné vers le commerce intérieur.
Peux-tu nous parler un peu du projet d'un modèle 1000cc ?
Alors ce sera une 1000cc 100 % Jawa. La moto sera montée entièrement à la main et en petites séries dans l'usine. Cela reste pour l'instant la manière de travailler de Jawa. J'ai vu la moto au mois d'octobre et c'est une machine très racée. Ils se sont inspiré de la bicylindre 500cc à soupapes en tête des années cinquante. Ce sera une grosse routière polyvalente apte à dévorer le bitume. Voila ce que je peux dire pour l'instant.
Tu souhaites rajouter quelque chose ?
Tout d'abord, je te remercie de t'intéresser à la marque. Nous avons beaucoup de choses en projets mais pour l'instant, nous avons énormément de choses à mettre en place et nous nous concentrons sur cela.
Merci Laurent et à bientôt.
Merci à toi.
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