Image d’antan : Plymouth Motorcycle, l’ancêtre de la Dodge Tomahawk
Pour cette fois, Image d'antan s'attaque à un monstre de puissance, la Plymouth Motorcycle, ce qui pourrait peut être être considéré à plus d'un titre comme l'ancêtre de la Dodge Tomahawk.
C'est dans les années 30, alors que l'économie américaine est au plus mal, que résiste encore ce goût pour la démesure mécanique. L'esprit d'aventure est donc encore très vivant et fertile, et en particulier dans le domaine de la course après les records de vitesse. Le site de Bonneville et son fameux lac salé dans l'état de l'Utah en est le théâtre des grandes heures héroïques de l'"âge de la vitesse".
Cette réalisation est spécialement construite dans le but d'établir un record du monde à plus de 300 milles à l'heure. Cette moto sur-dimensionnés et propulsée par un moteur automobile a fait des tests de vitesse sur la côte du Pacifique. Les 1500 livres de la machine sont motorisées par un six cylindres Plymouth automobile refroidi par air et annonçant quelques 4100 tours par minute.
L'empattement est de quatre vingt cinq pouces et la longueur hors tout est de 115 pouces, avec son cadre standard de moto ayant été allongé et renforcé par des tubes en acier, le moteur étant monté longitudinalement dans le châssis.
Deux plaques d'acier, une de chaque côté à hauteur de la roue arrière, servent de freins par contact avec le sol ou les rails. Un levier permettant de les actionner afin de "doser" le freinage, tout un programme.
C'est un californien, Fred Luther, employé chez Chrysler qui fut à l'origine de cette bécane. Pilote moto expérimenté, il réussit à convaincre alors son employeur de participer à cette folle aventure en lui fournissant le six cylindres ainsi que la transmission. A sa charge ensuite d'opérer les modifications nécessaires...
La moto a été construite au cours de l'hiver 1934-35 et a fait son apparition à Bonneville 1935. Sous l'œil vigilant des chronométreurs officiels, Fred Luther s'est lancé sur le chemin de la gloire, enfin espère t'il et encore plus décrocher les 10 000 dollars de prix.
Les règles à Bonneville sont les mêmes alors que celles que connaissent encore de nos jours les compétiteurs. Pour être validé, le run doit comporter l'aller et le retour. La vitesse moyenne des deux trajets déterminant si oui ou non le record peut être enregistré.
Dans le sens du vent, Luther pousse sa moto sur la première étape de la tentative de record jusqu'à la vitesse de 140 milles à l'heure. Au retour, se sentant plus en confiance, Luther a continué à "ouvrir" les gaz jusqu'à ... la casse, une bielle à environ 180 milles à l'heure, alors qu'il n'était encore qu'en seconde !
Sur le retour aux stands de départ, en roue libre Luther décide alors qu'il avait assez couru après ce record et qu'il ne ferait plus d'autres tentatives pour atteindre les 300 milles par heure, même si il restait persuadé que sa machine en était capable. Cette objectif sera en fait atteint peu de temps après par une automobile, mais malheureusement les 10 000$ se révélèrent n'être qu'une mauvaise blague et le recordman n'en vu jamais la couleur...
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