Gilets jaunes : le Premier Ministre ne fait pas de geste
Malgré la forte mobilisation des gilets jaunes, qui veulent poursuivre les blocages dans les jours à venir, Édouard Philippe a assuré que "le cap sera maintenu". Il n'a pas l'intention d'annoncer de nouvelles mesures pour calmer les esprits.
Le gouvernement ne savait pas vraiment à quoi s'attendre sur la mobilisation des gilets jaunes. Il a enfin eu la réponse ce week-end. La première grande journée de manifestation, celle du 17 novembre, a été un succès, avec plus de 2 000 points de rassemblements recensés.
Selon le ministère de l'Intérieur, près de 300 000 personnes ont pris part à la contestation. Sans surprise, pour les organisateurs et participants, ce chiffre est largement sous évalué. Surtout, les blocages se sont poursuivis ce dimanche, avec de nombreuses actions, pour beaucoup sur des péages autoroutiers.
Preuve que le mouvement a de l'impact, le Premier Ministre a pris la parole dès la fin du week-end. Il s'est rendu sur le plateau du JT de France 2. Mais là aussi, aucune surprise, Édouard Philippe a annoncé que le gouvernement comptait tenir le cap, parce que celui-ci est "bon".
Édouard Philippe dit avoir entendu "la souffrance" et le "ras-le-bol", mais il a assuré que les augmentations de taxes sur le carburant seront maintenues : "la trajectoire carbone, nous allons la tenir, pas pour le plaisir d’ennuyer les Français, pour utiliser un mot poli. Nous voulons que la fiscalité pèse plus sur le carbone que sur le travail".
Et pas question de céder, même si le mouvement se poursuit dans les prochains jours. Le Premier Ministre a d'ailleurs glissé un tacle sur les politiques qui changent d'avis en fonction des contestations. Il a donné pour exemple l'écotaxe abandonnée suite aux manifestations de bonnets rouges, soulignant que cela a entrainé une perte de ressources pour financer l'entretien des routes.
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