Fiscalité routière : en 2017 les radars ont rapporté un milliard
C’est un cap symbolique dont nos dirigeants se félicitent et on comprend pourquoi. Une somme et une satisfaction qui montrent que la sécurité routière est de plus en plus le paravent d’une fiscalité indirecte. Il s’agit de la valeur que les radars automatiques ont rapporté à l’État. Une manne versée dans un panier percé de l’ordre d’un milliard d’euros. Un record atteint en 2017. Et qui sera sans doute battu en 2018.
Ils vous attendent sur le bord de la route, ils ne sont pas cachés et ils sont même signalés. Mais malgré ça, ils flashent à tout va. Un milliard d’euros qu’ils ont rapporté à l’État en 2017. Les radars automatiques honorent un joli retour sur investissement à nos dirigeants. Mais le pire est à venir.
En effet, le milliard encaissé risque d’apparaître en 2018 comme le point de départ d’une progression vers un second. On rappellera en effet qu’en plus d’une limitation à 80 km/h sur les routes secondaires, soit l’équivalent de l’allure imposée aux poids lourds, se glisseront dans la circulation les terribles voitures radars.
On en rappellera le principe : des voitures banalisées équipées d’un radar caché derrière la plaque d’immatriculation et d’un appareil photo derrière le pare-brise. Ces autos radars peuvent même vous flasher quand vous les doublez, mais aussi quand vous les croisez en sens inverse. Toute la France sera couverte d’ici fin 2019 avec 383 voitures qui circuleront 8 heures par jour, jour et nuit, semaine et week-ends. Le ministère de l’Intérieur prévoit que chacune de ces voitures radars parcourra 75 000 km par an.
Voilà le tableau. Frapper l’usager de la route au portefeuille est censé être le moyen le plus efficace de lutter contre l'accidentalité sur les routes. Pour être vraiment crédible, il faudrait, au moins, que l'État affecte cette manne à la sécurité routière dont l’entretien des voies fait partie intégrante.
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