FFMC : contrôle technique, la traque au débridage ?
Le retour sur la table des discussions du contrôle techniques deux-roues secoue déjà la toile de tous les côtés. La Fédération Française des Motards en Colère est bien évidemment la première qui monte au créneau. Et pour faire passer la pilule en douceur, le gouvernement propose un contrôle technique seulement en cas de vente du véhicule. Mais sous couvert de la sécurité routière, n'y a-t-il pas anguille sous roche ?
Cette mesure a créé deux camps assez distincts : les « pour » qui estiment qu'il est légitime de mettre tout le monde sur un pied d'égalité avec les automobilistes et les « contre » qui avancent l'argument que les soucis techniques sont rarement impliqués dans un accident de deux-roues via l'étude Motorcycle Accident In Depth Study (MAIDS). C'est donc Emmanuel Barbe (le Délégué interministériel à la sécurité routière) qui remet sur le tapis le CT lors de la revente d'une moto/scooter.
Pour la FFMC, il n'y a pas que les raisons d'accidents, c'est aussi un moyen de contrôle la fin du bridage des 100 chevaux qui aura lieu à partir de 2016 et de la rétroactivité sur les précédents millésimes (dont on ne sait toujours rien). L'asso' explique : « Ils tentent d'anticiper les critiques et la communication offensive de la Ligue contre la violence routière (LCVR) et d'autres organisations pro-répression, qui ne vont pas se gêner d'accuser la Direction de la sécurité et circulation routière (DSCR) de permettre aux motards de « lâcher les chevaux sur les routes françaises », a fortiori dans un contexte de hausse de la mortalité pour les 2RM au mois de juillet. D'où ce possible « marchandage » entre rétrofit et contrôle technique ! Et tout cela dans une perspective d'un prochain Conseil interministériel à la sécurité routière (CISR) qui s'annonce animé surtout après les révélations d'un rapport de l'Inspection Générale de l'Administration. »
C'est dans cette optique que la FFMC annonce qu'elle ne baissera pas la mobilisation sur ce sujet et sera attentive aux prochaines discussions pour ne pas devenir le dindon de la farce. De son côté le ministre est entravé par de nombreuses réglementations nationales et européennes dépendant du ministère de l'environnement qui a déjà conclu le faire d'exclure les deux-roues de la directive européenne applicable en 2022.
Dans tous les cas, il existe la directive européenne qui s'appuie sur le rapport Motorcycle Accident In Depth Study (MAIDS) qui explique qu'il n'y a pas de cause à effet entre un accident et l'entretien de la moto. La FFMC réaffirme son opposition sur l'aberration du CT qui tient plus du lobby de quelques entreprises et d'un gouvernement qui peine à faire baisser le nombre de morts sur la route avec sa politique du tout répressif.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération