Essai : Yamaha 850 TDM
A côté , la moto paraît imposante, on a pas à faire à une petite. Yamaha a fabriqué sa moto sur la base de son indestructible bi-cylindre de 850 cm3. Une fois en selle, on retrouve bien cette impression. La position est agréable et le guidon tombe pile sous les mains. Les motos sont souvent critiquées dès que les petits gabarits ne peuvent poser les pieds au sol.
Là, je l'apprécie parce que les grands y sont bien. Un motard de 1.90m y trouverait sa place sans trop de problème, c'est rare pour eux. Donc ici, mon 1.80m se loge facilement. Les genoux sont bien rentrés le long du gros réservoir qui surmonte la selle. Les manœuvres à l'arrêt ne me posent pas de craintes particulières, j'ai les pieds bien par terre. Mais attention on déplace une moto de plus de 200 kg, pas une mobylette.
Contact, tableau de bord standard, le moteur s'élance du premier coup de pouce. Important, j'essaie une moto de 7 ans en excellent état, jamais brutalisée et jamais tombée et entretenue avec soin. De plus, elle ne m'appartient pas et je fais un essai en prenant soin du matériel que l'on m'a confié. En clair, je ne vais pas chercher la petite bête, je n'ai pas envie de la mettre par terre. Je veux juste vous livrer mes impressions telles que je les ai ressenties et je n'ai pas de toute façon le niveau d'emmener la moto proche de ses limites et de très loin.
Première et c'est parti. L'embrayage est tellement doux qu'il se fait immédiatement oublier. C'est onctueux, et à aucun moment je n'aurais le moindre à-coup. Le moteur paraît tout de suite sympa, mais c'est plutôt linéaire, trop pour moi, j'aurais aimé un peu plus de virilité à bas régime. La première impression de moto imposante se fait ressentir dès les premiers tours de roue. La position de conduite est très plaisante. Je traverse la petite ville pour rejoindre une belle route dégagée. Les vitesses passent à merveille et je me retrouve vite en 5ème.Dès la première courbe, je sens que le TDM ne s'inscrit pas d'une façon naturelle, il faut le mettre dedans.
Dès que j'atteins les 120, 130, la bulle haute ne me protège plus aussi efficacement et je reçois beaucoup de perturbation au niveau du casque. Dès que je m'affaisse un peu, cela se calme. Par contre, rien à signaler au niveau des genoux, je ne sent pas le flux d'air. Une voiture devant moi ; rétros, clignotant et j'ouvre sur la cinq avant de me rabattre à ma place : facile.
Tiens, les rétroviseurs justement, ils restent parfaitement nets, absence totale de vibration.
Je passe plusieurs grandes courbes, mais j'attends plus loin, je sais qu'il y a un virage serré
J'attends cet endroit car je veux tester une chose en voie d'extinction : le frein moteur. D'ailleurs, combien sommes-nous encore à aimer un bi-cylindre virile qui freine quand on coupe les gaz. Le frein moteur a disparu à la même vitesse que les carburateurs. J'arrive dans le virage tant attendu, 4ème, 3ème, la route est en descente et je suis obligé d'effleurer un peu le frein avant. Freins qui me paraissent manquer de puissance, rien à voir avec les standards d'aujourd'hui. Mais je pense qu' avec l'habitude de la moto, je passais sans freiner. Donc du frein moteur, mais j'en aurais aimé davantage.
Une entrée de ville et un petit rond-point, même à basse vitesse la moto est équilibrée. Je sens aussi que je m'habitue et les sensations du premier kilomètre s'estompent mais la moto reste encombrante. Je ressors de la ville en 5ème à 60, ça repart souplement sans problème et le bi-cylindre tracte agréablement. Plus loin m'attend une belle épingle a cheveux sur la gauche, le goudron y est beau, bien pour prendre un peu d'angle.
Comme ça monte, pas besoin de toucher le frein cette fois ci, super, je passe de 120 à 60 juste en coupant les gaz, un régal. Par contre, j'ai trop ralenti.
Je sens bien que le propriétaire serait passaé plus vite que moi. La reprise de vitesse de croisière est rapide et tout en douceur. La moto manque de vivacité, on ne peut pas la mettre dans la catégorie des joueuses. On retrouve constamment cette lourdeur mais pour certains, c'est ce qui fera son charme. Le moteur est parfait pour enrouler, mais accepte aussi des montées en régime si besoin. La portion de route qui m'attend maintenant est beaucoup moins bonne.
Idéal pour juger le confort.
C'est un des points forts de cette 850, elle est très confortable. J'arrive sur un partie mouillée, il y a eu un orage mais il ne pleut plus. Je me méfies par habitude mais la moto n'est pas en cause. Il est déjà temps de rentrer . Il reste quelques beaux enchaînements de virages, mais je reste prudent tout en sentant bien qu'avec l'habitude cela irait beaucoup mieux. Autre bon point, la place du passager a été très bien pensée. Il n'y a plus beaucoup de modèles ou le passager est aussi bien.
En résumé un moto que je qualifierais « d'homme », imposante, fiable, qui se conduit sur le couple, tout en souplesse, peu gourmande en essence. Idéale pour de longs parcours seul aussi bien qu'en duo, qui peut être choisie pour toutes ses qualités.
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