Essai Can-Am Spyder: Le supplice de Tantale (2/3)
Nous voilà pris dans la toile du « Spyder ». Et selon les lois connues de la nature, nous voici phagocytés pour le compte, n'ayant plus qu'à attendre le moment fatal pour être gobés. Moteur en route, première, embrayage libéré… Et déjà les choses se gâtent. Formaté à la moto, on découvre effrayé que la commande de frein au guidon a disparu et que mettre le pied par terre à l'arrêt ne sert à rien. Mais, au début, on le fait systématiquement. Il faut dire que votre humble serviteur n'avait jamais connu les joies d'un Quad. Or, c'est le genre de passé qui est indispensable pour comprendre l'engin.
Sa conduite demande un réel reformatage, si bien que l'attention et la concentration annihilent totalement la recherche d'éventuelles sensations coïtales. Après s'être attardé aux bagatelles de la porte par ses courbes et son regard langoureux, le « Spyder » vous la ferme en pleine gueule une fois en route.
Ceci dit, il le sait bien qu'il n'est pas facile le bougre. La preuve, il s'est affublé d'un appareillage électronique si complet qu'il ferait tomber un Loris Capirossi en dépression rien qu'à l'énoncer de la liste. Jugez en : système de stabilité du véhicule (VSS), système antiblocage de frein (ABS), système antipatinage électronique (TCS), contrôle de la stabilité avec atténuation du roulis (SCS), servodirection dynamique (DPS). N'en jetez plus la coupe est pleine.
Si bien que si vous pensez que vous allez vous amuser à arsouiller avec lui, sachez que le « Spyder » fera jouer ses puces savantes qui, paradoxalement, vous passeront l'envie de vous gratter. Et si vous tenez absolument à lui chercher des poux dans la tête, faites attention quand même. Sur l'appui, l'assistance vous fera passer dans la courbe, mais une fois les roues droites, les watts frustrés se libèrent, et se vengent en vous promettant le tout droit. Can-Am vous annonce dans son slogan une expérience incomparable. Pari tenu !
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération