En France, un pont sur trois a besoin de réparations
Selon un récent rapport, un tiers des ponts à la charge de l'État présente des défauts. Et pour 7 % des infrastructures, il y a un réel danger.
Les opérations de secours n'étaient pas terminées que la polémique enflait en Italie sur l'état du viaduc de Gênes, et plus généralement des infrastructures routières dans le pays, alors que d'autres ponts se sont écroulés ces dernières années. Comme toujours, un tel débat s'exporte, invitant chaque État à faire le point sur sa propre situation.
Aucune polémique encore chez nous, même si ce drame intervient quelques semaines après la publication d'un rapport tirant la sonnette d'alarme sur l'état du réseau secondaire et après les déclarations étonnantes d'Emmanuel Barbe, le responsable de la sécurité routière, qui jugeait que ce n'était pas la plus grande des priorités.
Selon le rapport qui avait été remis au ministère de l'Intérieur, un tiers des ouvrages entretenus par l'État aurait besoin de réparations. Cela représente 4 000 ponts sur un total de 12 000. Dans la très grande majorité des cas, ce sont des retouches minimes, notamment le goudron.
Mais pour 7 % des infrastructures, la situation est plus inquiétante, demandant une intervention majeure. Il peut être question de grosses fissures, et même d'un risque d'effondrement. Christian Tridon, du Syndicat des entrepreneurs spécialistes de réparation et de renforcement des structures, déclarait en juillet dans le JDD : "En France, un pont par jour disparaît de la liste des ponts sécurisés". Le rapport précisait qu'il fallait pour ceux-là mettre des restrictions de circulation, voire fermer totalement l'accès.
Problème, souvent on se contente d'apposer des rustines et on retarde les gros travaux, par manque de budget ou par volonté de ne pas pénaliser la circulation, la coupure d'un pont étant synonyme de bouleversement pour les personnes qui l'empruntent régulièrement. Cela s'est vu très récemment chez nous avec l'affaissement d'un pont sur l'A15 au nord de Paris.
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