Tesla fait marche arrière et tourne finalement le dos au Bitcoin

Un constructeur qui est fortement engagé dans la mobilité électrique et de facto le développement durable peut-il réellement accepter le Bitcoin comme monnaie de paiement pour ses véhicules ? Il y a quelques semaines, Elon Musk annonce en grande pompe l'ajout du Bitcoin en tant que moyen de paiement. Une annonce qui fait évidemment grimper le cours de la cryptomonnaie. 

Aujourd'hui, le graphique du Bitcoin fait la tronche. Elon Musk a en effet relayé sur son compte twitter la consommation gargantuesque d'énergie électrique du réseau de Bitcoin. Incompatible avec une marque au profil "vert".

"Nous sommes préoccupés par l’utilisation croissante de combustibles fossiles pour le “minage” et les transactions de bitcoins, en particulier le charbon".

Elon Musk a pourtant un drôle de discours. Dans le même temps, il organise un grand sondage pour demander si le Dogecoin, une autre cryptomonnaie très volatile et qui ne repose pas sur un projet des plus concrets ni solides, doit être acceptée comme moyen de paiement. L'homme d'affaires ne jouerait-il pas un peu trop avec les marchés ?

Le gendarme américain de la Bourse, la SEC, ne peut en l'occurrence rien faire dans ce cas présent, puisque les cryptomonnaies ne sont pas considérées comme des actifs tels que des titres boursiers. Elon Musk, à coup d'annonces sur Twitter, peut donc faire la pluie et le beau temps sur un marché grandissant.

Sur le plan écologique, les avis divergent. Certains sites spécialisés en cryptomonnaies précisent que le réseau Bitcoin et le minage utilisent à 70 % de l'énergie renouvelable. D'autres discutent fermement cette valeur, à prendre avec de grandes pincettes. Dans un même temps, il faut dire que le système bancaire actuel classique, avec les monnaies fiduciaires, est lui aussi très énergivore. 

Il n'empêche que l'on a un peu du mal à croire qu'un homme aussi brillant qu'Elon Musk ne savait pas déjà que le Bitcoin était énergivore. Alors quelle est la vraie raison de ce revirement ? Certains mentionnenent le fait que ce pourrait être, aussi, la pression de l'administration américaine qui a déjà largement subventionné Tesla et qui ne voit pas d'un très bon oeil l'entreprise jouer avec des actifs non contrôlés.