Economie : le gouvernement suspend le tarif des autoroutes
Une bonne nouvelle pour les usagers, mais une beaucoup moins bonne pour les concessionnaires. Le gouvernement vient d'annoncer le gel des prix sur les axes autoroutiers. Pour la petite histoire, les péages devaient être augmentés de 0,57% au 1er février. L'Etat voulant la conclusion sur l'enquête ciblant les sociétés d'autoroutes, a décidé de suspendre cette augmentation.
Cette annonce n'est absolument pas du goût des concessionnaires qui ont lancé une contre-attaque et annonce une procédure contre l'Etat. Ce groupe de travail effectue depuis plusieurs mois une étude sur la gestion du parc autoroutiers. Les premières conclusions publiées par l'Autorité de la concurrence, montraient que les sociétés étaient largement bénéficiaires, mais continuaient d'augmenter les tarifs aux péages prétextant une baisse de fréquentations et du coût d'entretien des infrastructures. Dans le même temps, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, avait jugé "incongrue" et "inconcevable" l'augmentation des tarifs.
C'est le Premier ministre, Manuel Valls, qui a annoncé la nouvelle ce mardi. Il explique que le travail de cette étude permettra « deux scénarios » : renégociation ou une résiliation des contrats de concession. Le point final devrait arriver fin février.
Manuel Valls avait lancé ce groupe de travail le 31 décembre dernier, après avoir repoussé une résiliation en 2017 contre l'avis de 152 députés qui souhaitent, eux, un rachat. Dans les prochaines semaines aura lieu l'examen des contrats de concessions pour permettre « une meilleure régulation des contrats et des péages ». Le texte en cours permettrait d'accorder à l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) le contrôle des tarifs des sociétés d'autoroutes.
De leur côté, ces dernières ont déjà lancé l'offensive contre le gouvernement estimant que cette suspension de tarifs était "décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l'État pour les contrats de partenariat public-privé".
L'Asfa ajoute : "Les sociétés regrettent profondément cette décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l'État pour les contrats de partenariat public-privé. Il leur appartient, pour préserver leurs droits, d'entamer sans attendre une procédure contentieuse".
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