Economie/Essence : les prix des carburants vers de nouveaux sommets
Aujourd'hui faire son plein d'essence coûte de plus en plus cher. Pour la troisième semaine d'affilée, les prix de l'essence ont atteint des records selon les chiffres publiés hier soir par le ministère du Développement Durable. Le litre de Super Sans Plomb 95 s'échange en moyenne à 1,58 euros, tandis que le Super Sans Plomb 98 atteint 1,62 euros le litre. De son côté, le Gazole (qui représente à lui tout seul près de 80 % de la consommation française) a progressé à 1,42 euros en moyenne se rapprochant de son record historique établi au Printemps 2008 (1,45 euros). Plusieurs facteurs rentrent en compte pour expliquer cette spectaculaire et les spécialistes ne se montrent pas très rassurants pour la suite.
tensions géopolitiques
Hier après-midi, le prix du baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) s'est hissé à 120,80 dollars USD contre 117 dollars USD à la mi-février. Dans le même temps, le light sweed crude américain s'établissait à 105,35 dollars USD. Fragilisé par un euros en perte de vitesse par rapport au billet vert, le coût de l'essence amplifie une fois sa valeur émise dans la monnaie unique. Par ailleurs, le contexte international extrêmement tendu et compliqué entre l'Iran et Israel n'aide pas à stabiliser les cours de l'or noir. Outre la menace de fermer le Détroit d'Ormuz par lequel transit 15 millions de barils de brut, la République Islamique d'Iran a annoncé la fin de ses exportations de pétrole à la France (le brut iranien ne représente que 3 % des exportations françaises) et à la Grande-Bretagne. Une annonce symbolique puisque le régime iranien est soumis à un train de sanctions économiques visant à faire plier Téhéran sur son programme nucléaire controversé. L'UE a annoncé un embargo sans précédant interdisant l'achat de pétrole à l'Iran. Prenant effet le 1er juillet, l'Iran a prit les devants en menaçant d'autres pays de l'UE (Pays-Bas, Allemagne, Grèce, Portugal, Italie, Espagne) de cesser ses exportations avant même l'entrée en vigueur de l'embargo. Un situation qui pourrait ne pas laisser le temps à ces pays de trouver une solution de repli sachant que 30 % des importations grecques et 13 % des importations italiennes proviennent de l'Iran.
La question revient sur toutes les lèvres : le litre à deux euros ? tout le monde en est convaincu, mais quand ?
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