Devinez dans quel pays on paye son plein 5 fois plus cher depuis le 1er mars ?
Vous trouviez que parfois le prix de l'essence augmentait bien vite à la pompe en France ? Alors que doivent dire les Cubains, qui depuis le 1er mars ont vu le prix de l'essence multiplié par plus de 5 ! En cause, le déficit du pays, en grosse crise actuellement.
Les autorités cubaines n'y sont pas allées avec le dos de la cuillère. Face à une inflation galopante de l'ordre de 30 % l'année dernière, face à une crise qui s'éternise depuis le début de la période Covid, le Parti Communiste a décidé de s'attaquer au prix de l'essence.
Mais on ne parle pas ici d'une augmentation de 10 ou 20 %, pour faire passer la pilule en douceur. On parle là d'une attaque de grande envergure. Ainsi, le prix du litre d'essence ordinaire passe de 25 à 132 pesos cubains, et le prix de l'essence super de 30 à 156 pesos. Cela représente une augmentation de + 438 % et + 420 % ! Et un passage d'environ 1 euro le litre à plus de 5 euros (si l'on en croit le taux de change officiel, mais certaines sources évoquent un passage de 0,20 US dollar le litre à 1,1 US dollar, c'est d'ailleurs incompréhensible) !
Il faut savoir qu'à Cuba, le prix de l'essence était subventionné. L'État l'achetant au prix du marché et le vendant cependant beaucoup moins cher à sa population. Une aide qu'il ne peut plus apporter, les caisses étant vides.
Cette mesure fait partie d'un lot décidé en 2023, avec l'augmentation du prix du gaz et de l'électricité de 25 %. Elle devait être mise en place le 1er février, mais a été reportée suite à, soi-disant, une "attaque cyber" des outils informatiques. Des files de propriétaires de voitures s'étaient alors formées aux stations, où il fallait parfois attendre des heures pour acheter quelques dizaines de litres.
Les Cubains n'auront pas eu beaucoup de répit, donc, se prenant de plein fouet ces augmentations depuis le début du mois, alors que la société est déjà exsangue. Il est cependant à noter que ces augmentations ne touchent que les particuliers, et ne concernent pas les professionnels, pour éviter de rajouter à la grogne on imagine.
Sachant cela, doit-on être amené à relativiser les augmentations de prix des carburants en France, lorsqu'elles ont lieu (en ce moment, c'est plutôt stable) ? Ou bien simplement plaindre nos amis Cubains ?..
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