Covoiturage : déjà la - légère - reprise ! (reportage vidéo)
Après des semaines noires dues à la crise sanitaire, et contre toute attente, la pratique du covoiturage semble déjà reprendre du poil de la bête pour les trajets domicile-travail. Avec toutefois la nécessité de composer avec des contraintes nouvelles.
S’il est une pratique qui a pâti de la crise sanitaire et des mesures de confinement que celle-ci a entraînées, c’est bien celle du covoiturage. En mars et avril, l’activité de BlaBlaCar, leader mondial du secteur, aura ainsi baissé de 98% sur les déplacements longue distance qui représentent le cœur même de son activité.
Un coup de frein à la fois logique et totalement imprévisible : « Si on m’avait demandé ce qui peut arrêter l’activité dans 22 pays en à peu près 3 semaines… Du Brésil à la Russie en passant par la France et l’Allemagne, c’est improbable. Mais voilà, c’est arrivé et il faut faire face », commente Nicolas Brusson, cofondateur et Directeur général de BlaBlaCar, interrogé par Caradisiac.
Faire face, donc. Et compter sur les usagers pour faire les meilleurs choix possibles à l’heure du déconfinement, en intégrant la contrainte que représentent des déplacements actuellement limités à un rayon de 100 km qui réduisent l’activité de covoiturage aux trajets domicile-travail (avec un seul passager à bord, lequel devra s’installer à l’arrière et du côté opposé à celui du conducteur).
C’est dans ce contexte que les pouvoirs publics ont annoncé dimanche 10 mai l’ouverture de deux voies réservées au covoiturage aux portes de Paris, au nord sur l’A1 et au sud sur l’A6A, ceci afin d’éviter une thrombose consécutive à la crainte d’emprunter les transports en commun : « J’invite les franciliens qui sont dans la nécessité de se déplacer et de se rendre au travail à pratiquer le covoiturage s’ils ne peuvent prendre les transports en commun, dès ce lundi 11 mai » a déclaré Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports.
En réalité, ces voies réservées en temps normal aux taxis et transports en commun existaient déjà et avaient déjà été ouvertes au covoiturage en décembre pendant les grèves. Rien de neuf, donc, mais il est intéressant de constater que les autorités considèrent le covoiturage, pratiqué à deux au maximum et non côte-à-côte, comme au moins aussi sûr, d’un point de vue sanitaire, que les transports en commun.
Comme l’avait montré le grand sondage Caradisiac / Harris Interactive publié en fin de semaine dernière, la perspective de remonter dans des métros ou bus bondés après des semaines de confinement à domicile n’enchante guère. On redécouvre décidément bien des vertus à nos chères voitures, pourtant hier accusées de tous les maux.
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