Contrôle technique: ce ne sera pas pour 2017
C'était une épée de Damoclès pesant sur les casques des motards et scootéristes, mais heureusement, le bouclier FFMC a paré le coup. L'idée d'un contrôle technique pour les deux roues motorisés d'occasion était dans l'air et on a bien cru qu'il serait une réalité pour cette année. Ce ne sera pas le cas, 2017 étant un millésime placé sous le sceau d'une consultation électorale majeure. Mais l'Europe veille…
Il s'agit donc d'un sursis, mais il est le bienvenu. Le contrôle technique des deux-roues, obligatoire pour la revente des motos et des scooters, est reporté jusqu'à nouvel ordre, pour cause d'élections. Ce qui veut dire que rien n'est réglé sur le fond. Il s'agit d'un cessez le feu sur ce thème et non une capitulation des pouvoirs publics. Car la France devra se mettre en conformité avec la législation européenne sur ce point d'ici 2022.
Le contrôle technique obligatoire pour les motos et les scooters d'occasion est un projet né dès 2010 avec François Fillon. Ce même projet, porté par la Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) du ministère de l'Intérieur, avait été annoncé en octobre 2015 par le Premier ministre, Manuel Valls. La FFMC s'était mobilisé pour le repousser, arguant du fait qu'il était fait pour le « seul profit des grands opérateurs de contrôle technique leaders du marché, qui ne voient dans cette mesure que la possibilité d'un contrôle périodique généralisé ».
De leur côté, les professionnels du deux-roues relèvent le faible volume de visites potentielles, qui rend impossible l'équipement de nombreux centres (banc de freinage, etc.). Mais si le contrôle technique est reporté au moins jusqu'à la fin des élections législatives, l'affaire est toujours dans les tuyaux. En effet, la directive européenne 2014/45/UE s'applique toujours. Cette mesure impose à tous les Etats membres de mettre en place un contrôle technique deux-roues d'ici 2022.
La seule façon pour la France d'y échapper serait de prouver qu'elle aura mené suffisamment d'actions de Sécurité routière susceptibles de faire baisser l'accidentologie des motos et des scooters. Et ça, ce n'est pas gagné.
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