Contrôle technique : 22 % de recalés en 2019
Le côté "alarmiste" des analyses à la suite du grand changement du contrôle technique en 2018 était peut-être exagéré. Sur la première année pleine depuis cette réforme, Auto Sécurité, Securitest et Verif'autos ont enregistré 21,76 % de contre-visites. C'est en hausse par rapport à 2017, mais pas non plus dans des proportions délirantes.
Les présidents des grandes enseignes de contrôle technique en France ont livré le verdict de l'année 2019, qui était la première "pleine" depuis la mise en place, mi-2018, de la grande réforme du contrôle technique, plus sévère, et censée faire exploser le nombre de contre-visites. Les prévisions à 25 % de contre-visites étaient un peu trop alarmistes puisque les spécialistes du secteur (Auto Sécurité, Sécuritest, Vérif'Auto) annoncent avoir enregistré une moyenne de 21,76 % de recalés au contrôle technique en 2019. Ce chiffre est toutefois en hausse par rapport à 2017, où le taux était de 18 %.
"Selon les chiffres annuels de l’OTC, les défaillances critiques représentent 0,92% des mises en contre-visite. Un chiffre, là aussi, inférieur aux prévisions (de l’ordre de 3 à 5%). Parmi celles-ci, c’est le triptyque « pneumatiques, freins, feux » qui arrive en tête". Preuve, s'il en fallait, que la plupart des vrais problèmes relevés au CT sont souvent liés à des défauts d'entretien, et sont des choses qui pourraient facilement être évitées par les propriétaires.
Les entreprises du secteur pointent également du doigt un autre problème qui semble devenir une tendance de fond : les "retards" à la présentation au contrôle. "un sujet qui inquiète les dirigeants d’autant que les délais de retard s’allongent d’année en année. Au cours du dernier exercice, 41% des contrôles effectués au sein des réseaux du Groupe SGS France avaient dépassé la date limite (dont 70% de moins d’un mois). Ce chiffre est en progression constante d’environ 1% chaque année depuis 2017 (38%), après avoir fait un bond de 5% entre 2016 et 2017 (baromètre BVA Auto Sécurité / Sécuritest 2016)".
Les patrons de ces sociétés ouvrent le débat sur un autre thème, qui est celui du recrutement et des échanges avec les propriétaires, avec des "relations clients de plus en plus tendues, notamment en cas de défaillance majeure". Il est vrai qu'il devient plus difficile de "séduire" de nouveaux employés dans un métier en constante évolution et avec une relation au client de plus en plus difficile.
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