A quasiment chaque fin de saison, il nous a habitué à la même rengaine. Celle de la der des ders, de la fin de l'aventure, de la fermeture d'une enseigne Alstare qui est comme une institution dans le paddock des Flammini. Mais cette fois, le refrain entonné par l'incontournable, au sens figuré, cela va sans dire, Francis Batta semble avoir... du poids. Car Suzuki se fait tirer l'oreille pour remettre le couvert, au point qu'à force de tergiversation, l'équipe du Belge risque bien de se vider de ses forces vives: aucun investisseur titre d'assuré pour le moment, un Haslam qui prépare son baluchon pour rejoindre BMW, et, last but not least, le même goût du départ pour une destination identique pour Giacomo Guidotti prêt à prendre la place de Tardozzi si celui-ci partait pour Yamaha.Bref, ce n'est pas la joie pour le boss qui n'est pas dupe sur ce qui l'attend: « Même si je n'ai pas encore de garanties, je suis heureux que Suzuki nous prenne en considération » a-t-il ainsi précisé sur GPOne. « Ils ont clairement des difficultés en ce moment. Si Alstare continue à faire de la compétition, et c'est notre ambition depuis toujours, nous le ferons avec Suzuki. Maintenant, je ne vois pas comment je pourrais forcer Leon Haslam à rester avec nous alors que nous ne serions plus en mesure d'être un top team. Cela va à l'encontre de mes convictions. »Cela ne s'annonce donc pas très bien pour Alstare. Ce qui pousse à la réflexion sur l'évolution de la catégorie: « Ceux qui disent que ce championnat est mort racontent n'importe quoi » assure Francis Batta. « Je n'ai pas dit cela par le passé car cela ne me paraissait pas nécessaire. Mais à présent, l'industrie de la moto est en grande difficulté, notamment le marché de la sportive, et il nous faut un changement radical de réglementation pour réduire les coûts. Il faut nous rapprocher de la philosophie du Stock 1 000. »