Dans un monde idéal la politique et le sport font ménage à part. Mais la réalité, on le sait, ne relève que très fortuitement de l'idylle, et lorsque la conjoncture touche un ensemble aux airs de milieu fermé, la confusion des genres ne peut que s'exacerber. Ainsi en est-il d'un monde des Grands Prix fortement marqué par l'empreinte espagnol. Au point de prendre les atours d'un cirque d'ibères. Carmelo Ezpeleta aux commandes, la Dorna aux fourneaux, les champions aux origines de Conquistador et des argentiers d'outre-Pyrénées. On peut, ou non le regretter, ainsi est la réalité !Du coup, lorsqu'il s'agit d'établir le calendrier des réjouissances, mieux vaut être en odeur de sainteté avec la couronne du palais de la Zarzuela. Ce qui n'est pas le cas en ce moment d'une Argentine qui ambitionne pourtant de retrouver un Grand Prix tombé en désuétude depuis 1999. Seulement voilà, son gouvernement a nationalisé le pétrolier YPF qui appartenait jusque là à Repsol qui n'accepte pas la manœuvre. Et on ne vous fera pas l'injure de vous présenter l'enseigne, impliquée au sein du HRC et dans diverses écuries de Moto 2 et de Moto 3.L'ironie du sort veut que le rendez-vous du 14 avril sur le tracé de Hondo soit menacé par l'investisseur de Honda. Et l'affaire est sérieuse tant il est clair que Carmelo Ezpeleta n'ira pas contre la susceptibilité de ses compatriotes. « Il n'y a eu aucune évolution depuis la lettre du gouvernement espagnol qui date du Grand Prix à Assen et qui recommande aux Espagnols de ne pas aller en Argentine » précise Carmelo. « Lorsque nous avons établi notre calendrier provisoire, nous avons envoyé un courrier aux Argentins pour les informer de la situation. C'est pour cette raison que nous n'avons pas officialisé leur épreuve. Et il n'y a rien de changer pour le moment. »