Mis à jour le 07/11/18Les roadsters et l'Italie, c'est une longue histoire d'amour. Rien de surprenant, dès lors, à ce que Honda dévoile ici sa CB650 R. Le futur modèle phare de la marque ailée retenait en tout cas les attentions, et pas seulement du fait des modèles présentes pour en faire la promotion. Si le cadre périmétrique, toujours aussi apparent, surprend au regard de ce que l'on aimait ne pas voir sur les modèles à cadre "épine dorsale", ses proportions desservent presque la moto en lui donnant presque des airs de petite cylindrée. Psychologiquement, il n'inspire pas autant le sport que ceux vus (ou non visibles) chez la concurrence. Qu'à cela ne tienne, le reste de la CB650 R est au top. Voici donc notre galerie de détails "en direct". On ne peut en tout cas pas dire que la bavette arrière soit à la fois discrète et intégrée de manière optimale. La fonction dicte donc l'organe, une fois encore. Le capot de selle, optionnel ou destiné à une version S (?), est en tout cas une bien belle pièce. Quant au compteur, tout comme l'optique, il est bel et bien similaire à celui de la CB1000 R mod. 2018. Bon, d'accord, le noir brillant, c'est salissant, la preuve en images. Au moins peut-on percevoir l'étroitesse du petit réservoir de la CB650 R, et la forme agréable du guidon large à section variable (plus epais au milieu, entre les pontets). ------------------------------ Lorsque Honda se lâche et se fâche, la firme le fait dans les règles de l’art. Il n’y a pas qu’en MotoGP où le panache paye : dans la vraie vie aussi. Tout juste titré champion du monde des constructeurs Moto dans la catégorie reine, Honda annonce ses nouveaux modèles 2019 à Milan, lors de l’EICMA. L’Italie, terre des motos de caractère pourrait bien voir renaître la CB600 F Hornet en la « personne » de la CB650 R. Celle voulue "Néo Café Chose etc." (à quoi bon nommer un style lorsqu’il dépasse déjà le concept?), pourrait bien bousculer la catégorie des roadsters sportifs de moyenne cylindrée. Et pour cause : extrêmement bien équipée, pensée pour en découdre, elle devrait logiquement prendre une place de choix dans les tops ventes. De la gueule, elle en a. Un moteur, elle l’a. Une partie cycle ? Elle est là.Si la base de la CB650 R est logiquement une CB650 F, tout comme celle de la CB1000 R était… une CB1000 R, les différences sautent aux yeux : on est ici dans du haut de gamme personnalisable à volonté. En témoigne la fourche inversée Showa SFF réglable et séparant les fonctions d’amortissement. Forte de son gros diamètre de 41 mm et de sa rigidité, elle accueille un système de freinage en position radiale, associé aux disques flottants greffé sur une jante aluminium à bâtons fins.L’esthétique on ne peut plus flatteuse des CB-R (à ne pas confondre avec les CBR), fait ici encore sensation. Peut-être même est-on en présence de la plus équilibrée de toute. Moins massive et carrée que la 1000 (dont elle reprend instrumentation et optique avant), plus étoffée que la 300 et aussi gracile que la 125, la 650 prend du galon dès que l’on commence à la détailler. En parlant de gallon, ramassée, courte, la CB650 R met en avant un petit réservoir de seulement 15,4 litres, soit moins que ce que l’on retrouve sur la plus effilée MT07.Gageons que le moteur 4 cylindres met à profit le couple revendiqué plus élevé et plus disponible, afin de modérer l’appétit en carburant. Annoncé à 63,5 Nm dès 8,500 tr/min, avec une puissance maximale de 94,67 ch. obtenue nettement plus haut dans les tours (12 000 tr/min), ces caractéristiques fleurent bon le plaisir de visser la poignée, tout en bénéficiant d’une force permanente et bienvenue. Le tout devrait même s’entendre causer au travers de l’admission d’air et du nouvel échappement, les rapports volumétriques ayant été revus à la hausse de 5 %, tout comme la puissance.Afin de contrôler au mieux ces chevaux, Honda introduit un embrayage à glissement assisté afin de permettre un passage des vitesses à la volée et des retrogradages plus rapides ne risquant pas (trop) de mettre la moto en crabe. L’occasion également de voir apparaître un nouvel acronyme : le HSTC ou dispositif de contrôle de couple, c’est-à-dire un contrôle de traction. Celui-ci est d’ailleurs désactivable. Un bon point pour rajouter un peu de piment à la conduite.Il paraît que la CB650 F est un peu lourde. Que serait donc une nouvelle motorisation si l’on ne gagnait un peu de poids ? Et par un peu, nous entendons cette fois-ci près de 5,4 kilos, principalement grignotés sur le cadre et ses périphériques. Cette nouvelle version du diamant porteur, en acier de section elliptique sur les flancs, renforce la rigidité et devrait offrir un meilleur toucher de route et une tenue de cap encore plus efficace à rythme élevé. Les platines repose pieds ont également permis de gagner du poids et d’obtenir une position de conduite entièrement nouvelle. Le tout combiné avec un guidon à profil conique (section variable?). Espérons que la posture soit agréable, d’autant plus que la selle, en deux parties, nous apparaît bien plate et ferme. Sa forme laisse présager d’une bonne accessibilité, malgré sa hauteur de 810 mm. Au final, la nouvelle CB650 R pèse 202,7 kilos tous pleins faits. La CB650 peut aller se rhabiller...