Fidèle réplique de la XB 9 R, la XB 1200 cm3 complète l'éventail des sensations déjà offertes par sa devancière. Elle s'illustre par le caractère fougueux de son moteur, par la stabilité de son châssis et par sa taille de guêpe.Que ce soit la R, carénée ou la S, l'impudique naked, Erik Buell peut être sacrément fier de son concept. Et même si la disparition des X1 Lightning et M2 Cyclone a entraîné celle du bloc de 1 203 cm3, les XB 12 R et S viennent combler ce manque avec un moulin Harley d'une cylindrée identique mais repensée. Enserré au plus près dans un cadre façon écrin, le V2 voit pratiquement sa puissance doubler par rapport à la Harley 1200 sportster.De son origine, il conserve cependant un goût peu prononcé pour les hauts régimes et manque d'allonge. Même si l'engin est bluffant d'agilité ; on ne peut pas en dire autant de la boîte ultra dure qui n'incite pas à changer de rapport. Il suffit d'enrouler sur le couple généreux pour commencer à se faire plaisir. S'aventurer au guidon d'une Buell sans en avoir cerné le mode d'emploi particulier risque de faire passer loin du bonheur... et de la corde car le disque péri métrique relève l'avant en cas de freinage appuyé en courbe.Il faut exploiter la position de conduite « dans » la moto avec un guidon semblant fixé directement sur l'axe de roue et prendre de nouvelles habitudes de conduite.Voire de pilotage. À ce jeu, c'est la S qui semble plus délurée : équilibre, maniabilité et train avant de confiance, ce cadre c'est du béton ! L'occasion d'admirer une finition léchée dans le moindre détail, un art à consommé sans modération puisque les aspects pratiques ne faisaient manifestement pas partie du cahier des charges. Les Buell étant conçus comme des super-jouets et revendiquant leur identité extrême, leur usage s'en trouve très limité, mais qu'est-ce qu'on s'amuse là-dessus !