Depuis qu'elle a essayé, elle ne peut s'en passer. Son objectif, se faire prendre n'importe où, n'importe quand, mais pas par n'importe qui. Emma a ses principes.Le stop? Emma a commencé voilà un an. Par hasard vous dira-t-elle. Depuis elle n'emprunte aucun autre mode de transport. Si Emma devait résumer le stop en un mot, elle le qualifierait de "convivialité". C'est d'ailleurs dans cet état d'esprit qu'elle a entrepris de rouler ses (deux) bosses du côté de la Riviera. Chaussée d'une bonne paire de Scholl, la belle brune a pris le départ de sa grande boucle le 1 er juillet dernier à Tourcoing (59). Sourire au lèvre et pouce tendu, elle arpente langoureusement les nationales à la recherche du pigeon, euh… du client, nan de l'automobiliste courtois ! Sa technique d'approche varie selon le type de véhicule qui l'aborde. Emma aime a dire que chaque type de voiture reflète les caractéristiques génitales de son conducteur. Ainsi notre auto-stoppeuse de charme préfère voyager à bord d'une petite nerveuse plutôt qu'un gros 4x4. Selon elle, les complexés du vestiaire compensent leur pénitence en roulant à bord d'une grosse voiture. Une sorte d'équation logique qui marche dans les deux sens. En revanche, Emma éprouve une sympathie sans retenue pour les routiers, qui disposent de tous le confort nécessaire, très loin des horribles banquettes en velours beige de nos amis cibistes. Bref, le stop est un moyen de rencontre économique et convivial, car Emma n'est pas du genre à garder sa langue dans sa poche. Toutes les occasions sont bonnes pour tailler une bonne... bavette. Après avoir écumé les routes de France pendant plus de deux semaines, elle arrive enfin à destination. Emma passera ses vacances au Cap d'Agde, une station balnéaire où se réunissent chaque été, les adeptes du pouce.