Ces si chers radars
C’est de saison, les radars fleurissent au bord des routes de France. Contrôle de la vitesse, contrôle sonore ou encore du covoiturage et du respect des ZFE, si les radars vont se diversifier, ils coûtent aussi de plus en cher à entretenir.
Petit à petit, la répression routière étoffe son arsenal.
En plus d’ajouter de nouveaux radars « classiques », l’État français diversifie son attirail répressif avec de nouveaux types de radars qui ont pour but de contrôler toujours plus votre conduite et votre véhicule, à la recherche de la moindre infraction.
Si les dispositifs de contrôle pour vérifier l’usage du covoiturage, le respect de la Zone à faibles émissions (ZFE) via la vignette Crit’Air ou encore mesurer le bruit que fait votre véhicule n’arriveront que dans les prochains mois, le Gouvernement compte sur le développement des radars embarqués pour engranger les Euros. Un déploiement qui a néanmoins un coût de plus en plus élevé pour l’État, avec une facture annuelle estimée à 45 millions € en 2022, contre 35 millions en 2021.
Une hausse que l’on peut expliquer, selon la Cour des comptes par la croissance du nombre de véhicules équipés de ce type de mouchard (498 en 2022), mais aussi par le coût de leur maintenance et de leur utilisation quotidienne, notamment celui lié à l’augmentation des prix du carburant. Sur-utilisés, les radars embarqués doivent être également plus fréquemment renouvelés. Une aubaine pour les sociétés privées qui les exploitent, et qui, en 2021, ont augmenté leur facture lors du renouvellement de certains marchés : « pour tenir compte de l’inflation et des difficultés d’approvisionnement de certaines pièces détachées. »
En revanche, selon la Cour des comptes, si le nombre de radars fixes baisse (844 en 2022 contre 926 en 2021), cela ne fait toujours pas baisser les coûts de maintenance, qui ont même grimpé de 30 % en un an avec une dépense moyenne de 5 137 € par réparation (3 948 € en 2021).
Mais la vitesse ne sera bientôt plus la seule à être largement sous surveillance. Le covoiturage, sera également prochainement contrôlé par radar, afin que les automobilistes n’empruntent pas une voie réservée alors qu’ils sont seuls dans leur véhicule. Une dizaine d’appareils est attendue en France.
Le respect des ZFE sera aussi très bientôt contrôlé activement, tout comme celui des normes de bruit. Même si, dans ce dernier cas, les expérimentations qui s’éternisent pourraient tout simplement annuler la généralisation prochaine de ce type d’appareils de contrôle.
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