Carrossier : un métier qui évolue fortement à cause de la voiture électrifiée
Il y a un métier dont on ne soupçonnait pas forcément l'évolution avec l'arrivée des voitures électrifiées. Pourtant, le carrossier, qui ne s'occupe presque que de "l'habillage" des autos, doit se reformer pour se certifier, notamment face aux risques liés aux hautes tensions.
Voilà une chose que les carrossiers n'avaient pas nécessairement vu venir il y a quelques années. Avec l'arrivée progressive des voitures électrifiées (hybrides, hybrides rechargeables et électriques), les carrossiers ont dû se mettre à jour, notamment face au risque grandissant d'électrocution en travaillant près de batteries et de câblages pouvant supporter plusieurs centaines de volts.
"Compte tenu des tensions utilisées sur les véhicules électrifiés ou électriques (400 à 600 volts), le risque électrique est majeur pour toute intervention, tant pour un simple dépannage qu’à l’atelier. Avant toute intervention sur un véhicule hybride et électrique, il est obligatoire de former et d’habiliter au moins un technicien dans chaque atelier, c’est même une obligation juridique pour chaque chef d’entreprise. Il s’agit d’une habilitation individuelle, donc reliée à la personne qui l’a obtenue, cette habilitation ne vaut jamais pour un atelier complet".
L'on comprend alors très vite le casse-tête que peut devenir la gestion d'un atelier. N'avoir qu'un seul technicien habilité expose l'entreprise à des risques en cas d'arrêt maladie ou de congés. Les carrossiers doivent être au minimum habilités B2VL (certification électrique), mais les habilitations spécifiques aux véhicules électriques BCL + B0L sont fortement recommandées. Et cela a un coût : au moins 500 € la formation, par personne.
"Les particularités du véhicule électrique peuvent concerner le circuit de freinage, qui peut être régénératif, donc à la fois hydraulique et électrifié. La climatisation peut être électrique, elle est souvent réversible comme dans le bâtiment, c’est une pompe à chaleur électrique", précise l'organisme de formation GNFA. Et cela touche tous les domaines : un simple technicien de climatisation devra également se former.
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