Brexit : des emplois menacés dans l’industrie automobile en France
Un hard Brexit ferait chuter les ventes de voitures Outre-Manche et donc les exportations de véhicules made in France vers le Royaume-Uni.
Le Brexit pèse déjà sur l'industrie automobile britannique. Les investissements dans le secteur ont baissé d'un tiers en 2017 par rapport à 2016, les constructeurs n'aimant pas les incertitudes qui planent sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Cette semaine, à l'occasion d'une rencontre avec la Première ministre Theresa May, l'ambassadeur japonais n'a pas caché que les marques nipponnes pourraient quitter le Royaume-Uni si des accords commerciaux avec l'UE n'étaient pas signés.
Mais le Brexit pourrait aussi impacter l'industrie automobile en France. Selon une étude de Deloitte, un cabinet de consultants, 1 800 emplois seraient menacés en cas d'un scénario dit "dur", c’est-à-dire sans accord et période de transition. Un tel cas de figure entraînerait des taxes sur l'importation, à environ 10 % pour les véhicules et 4,5 % pour les pièces détachées, et une nouvelle chute de la livre sterling. Ces évolutions auraient pour conséquence de faire augmenter le prix des voitures (+ 4 000 € en moyenne pour les autos françaises), avec forcément un impact sur les ventes de véhicules et donc les exportations. Selon Deloitte, ces dernières chuteraient de 34 %.
La France serait donc très impactée, les véhicules produits chez nous ayant représenté 5 % des ventes Outre-Manche en 2016. En cas de hard Brexit, les exportations de voitures produites en France vers le Royaume-Uni baisseraient de 36 %. Cela représenterait 83 000 véhicules de moins par rapport aux 230 000 initialement prévus en 2019 dans le scénario sans hard Brexit.
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