La DS 7 à bord de laquelle notre nouveau président s'est fait introniser était équipée d'un moteur HDI. La même semaine un rapport confirmait à nouveau que les diesels français sont à la traine en matière de pollution. Que doit faire le nouveau gouvernement ?
Jean Savary
Lui écrireEt à la fin, Emmanuel Macron a gagné. On peut s'en réjouir ou s'en accommoder, mais il ne faut pas oublier qu'un pan entier du pays l'a rejeté. Mais je ne veux pas faire de politique et me contenter de parler d'automobile, ce qui n'est pas une si petite partie du sujet.
Les candidats à la présidentielle, c'est comme les ralentisseurs : chacun veut le sien mais tout le monde trouve qu'il y en a trop et à la fin personne n'y peut rien. Sauf que les ralentisseurs, ça pourrit la vie plus sûrement que la politique.
Pour essayer de comprendre le "Renault gate", je me suis souvenu de l'époque où les modèles Renault étaient confrontés à des problèmes de fiabilité et où le SAV du constructeur se faisait tirer l'oreille pour donner satisfaction aux clients. Une politique de cost-killing qui est probablement à l'origine des problèmes liés aux systèmes de dépollution.
Cela devrait interpeller le monde de l'auto. En février, la fréquentation du salon Rétromobile a une nouvelle fois augmenté de 8 % tandis que six mois plus tôt, celle du Mondial de l'automobile diminuait - une première - de 15 %.
Des voitures radar conduites par des salariés du privé, c'est pour l'automne prochain. Je trouve cela terrifiant, mais pas pour les raisons entendues partout...
Peugeot qui rachète Opel, cocorico, tout le monde est content, des analystes aux gouvernements en passant par la Bourse. Sauf les syndicats, forcément. Faut-il être enthousiaste ? Croire que l'addition de deux poids moyens fera un poids lourd et permettre de dépasser le point mort ? Ou craindre le poids mort ?
Pour la troisième année consécutive, le nombre de tués sur la route remonte légèrement en France. Et huit pays européens viennent de demander à la commission européenne de durcir les normes de sécurité des véhicules. Est-ce la priorité ?
Depuis Noël, il ne se passe plus une semaine sans qu'un constructeur n'annonce une alliance stratégique dans le domaine de la voiture connectée. Préparant l'avènement de la voiture autonome, la connexion au web, à l'infrastructure, aux autres véhicules, aux concessionnaires, aux plateformes de secours sera aussi indispensable que les roues.
La voiture électrique plafonne à 1 % du marché. Nous n'en voulons pas. Pourtant, à force de ne pas en avoir envie et de brûler du pétrole pour des trajets minuscules, nous finirons par en avoir un besoin urgent.