Audi Q7 : fiable mais pas trop - La fiche fiabilité express de Caradisiac
Dates clés
- Octobre 2005 : commercialisation du Q7
- Été 2019 : restylage
- Été 2015 : arrêt de fabrication
En bref
C'est au cours de l'automne 2005 que la marque aux anneaux présente le premier SUV de sa gamme : le Q7. Un quatre roues motrices avec boîte automatique Tiptronic et sept places de série. Avec ses 5,10 m de long, et un poids de 2,2 tonnes, autant dire que le Q7 ne fait pas dans le détail, et ne passe pas inaperçu. Au menu des motorisations, deux au lancement : un V8 4.2 essence de 350 ch et un V6 diesel TDI de 240 ch. Un an plus tard, un 3.6 V6 essence de 280 ch voit le jour ainsi qu'un V8 TDI de 325 ch et 340 ch. En 2008, Audi réussit à caser sous le capot du Q7 son V12 diesel TDI de 500 ch, un moteur unique sur le marché par son architecture.
Au cours de l'été 2009, il bénéficie d'un léger restylage, reconnaissable par l'apparition de nouveaux feux et clignotants à LED, à l'avant comme à l'arrière. La calandre Single Frame se pare de chrome et le bouclier avant est légèrement retravaillé. En 2010, un petit 3.0 V6 TDI de 204 ch rejoint la gamme des moteurs diesels, tandis qu'en essence, un 3.0 V6 de 272 ch fait son entrée. En 2011, la puissance du 3.0 V6 TDI de 240 ch passe à 245 ch. Au chapitre finitions, en début de carrière, le Q7 est décliné en trois niveaux, à savoir : Ambiente, Ambition Luxe, Avus. Suivront les années suivantes : un haut de gamme sport, la S Line et en fin de carrière la Sport Design. Sur le plan fiabilité, le Q7 s'en sort au final plutôt bien, mais quelques couacs ont agacé en début de carrière. Côté offre en seconde main, elle est pléthorique mais est composée à 95 % de diesels. Quant aux sources d'approvisionnement, ce sont les particuliers qui s'imposent avec près de 65 % des annonces.
Sous le capot
En diesel
3.0 V6 TDI : 204 ch, 233 ch, 240 ch et 245 ch
4.2 V8 TDI : 325 ch et 340 ch
6.0 V12 TDI : 500 ch
En essence
3.0 V6 TFSI : 272 ch et 333 ch
3.6 V6 TFSI : 280 ch
4.2 V8 TFSI : 350 ch
L'AUDI Q7 A LA LOUPE
Comment vieillit-il ?
Chez Audi, la qualité des matériaux et des assemblages est au top. Le Q7 n'échappe pas à la règle. Les modèles affichant plus de 250 000 km et semblant beaucoup moins sont là pour le prouver.
Les pièces d'usure sont-elles endurantes ?
Sa masse imposante et son poids réclament l'utilisation d'organes mécaniques endurants. Bien entretenus, leur durée de vie est bien au-dessus de la moyenne.
Les pièces détachées sont-elles coûteuses ?
Revers de la médaille, les pièces de rechange ne sont pas données, d'autant que certaines font appel à l'électronique, ce qui n'arrange rien. Au final, les factures de réparation grimpent.
Est-il cher à entretenir ?
L'entretien va de pair avec le prix des pièces. Quel que soit le type de révision, entretien courant ou grosses réparation, la note est salée.
Budget
Achat / Cote :
COMBIEN POUR UN AUDI Q7 D'OCCASION ?
En diesel
Comptez environ 18 000 € pour un Q7 3.0 TDI 240 ch âgé d'une quinzaine d'années et ayant parcouru entre 120 000 km et 140 000 km.
Comptez environ 25 000 € pour un Q7 3.0 TDI 240 ch restylé âgé de huit à dix ans et ayant parcouru entre 110 000 km et 130 000 km.
En essence
Les très rares essence avec un kilométrage raisonnable par rapport à leur âge s'affichent à partir de 25 000 €/26 000 €.
Fiabilité
Description :
La carrière de la première génération de Q7 s'est montrée plutôt satisfaisante, malgré des incidents de jeunesse qui ont entaché les modèles de 2005 à 2007. Aujourd'hui, la plupart des modèles sont fiabilisés.
La mécanique
Turbo : sur les V6 TDI jusqu'en 2007, le turbo s'est révélé fragile. De nombreuses casses inopinées ont été recensées.
Vanne EGR : des cas de grippage se traduisant par des pertes de puissance ont été évoqués par les propriétaires.
Pneus : ils s'usent rapidement en raison du poids du véhicule.
La carrosserie
Hayon : des incidents d'ouverture et de fermeture ont été répertoriés. Ils ont fait l'objet d'un rappel en concession.
L'électronique
Batterie : plusieurs propriétaires ont du la faire remplacer prématurément.
Bugs électroniques : de nombreux bugs sont à l'origine de dysfonctionnements divers. Des reparamétrages des boîtiers électroniques ont permis de les résoudre.
Rappel de rectification en concession :
- Mars 2019 : sur une série de Q7 diesel fabriqués de 2013 à 2015, la rampe commune peut ne pas être étanche. En raison de fuites de carburant, un risque d'incendie n'est pas à écarter.
- Mars 2015 : sur une série de Q7 essence fabriqués entre avril 2011 et avril 2012, en raison d'un souci d'étanchéité dans le système d'injection, le répartiteur de carburant et un joint doivent être changés.
- Août 2014 : sur une série de Q7 fabriqués entre mars 2012 et décembre 2012 un défaut de montage au niveau de l'assistance de freinage peut avoir comme conséquence la projection d'huile moteur dans le servofrein. La pose d'une conduite avec un clapet anti retour doit être effectuée.
- Octobre 2007 : sur une série de Q7 fabriqués du lancement et jusqu'à juillet 2007, le hayon à commande électrique, peut ne pas être opérationnel. Une vérification et des réglages d'ouverture et de fermeture sont effectués dans le réseau.
LE BILAN
Sur le marché de la seconde main, les Q7 de première génération abondent. Mais les mieux servis seront les inconditionnels du diesel car les exemplaires fonctionnant au sans-plomb sont quasi inexistants. Mais attention, la plupart des modèles de plus de quinze ans affichent des kilométrages qui flirtent avec les 300 000 km. Et ce n'est pas tout, dans le lot, on ne compte pas les Q7 à la mécanique défaillante, voire immobilisés. À la clé, des réparations très coûteuses qui peuvent parfois dépasser le coût de son acquisition. L'idéal, se tourner vers des exemplaires plus jeunes, certes plus cher mais qui ne transformeront pas votre achat en galère permanente. Et n'oubliez pas de réclamer les factures et le carnet d'entretien pour être sûr de réaliser une bonne affaire, ou du moins minimiser les risques...
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération