Après l’Avant, voici la variante berline de l’Audi A6
Chose promise, chose due ! Même si, en Europe, elle trouve moins d’amateurs que le break Avant, la berline A6 est un modèle majeur pour Audi, notamment en Amérique du Nord et en Chine. Elle se renouvelle donc pour la 6e fois, en adoptant un positionnement assez distinct de celui des générations précédentes.

Généralement, lorsqu’un modèle doit se décliner en berline et en break, ce dernier est, au mieux, dévoilé en même temps que la première mais, le plus souvent, il se fait attendre quelques semaines, voire quelques mois, de plus. Pour la première fois, Audi, décide de faire l’inverse. Il est vrai que la gestation du nouvel opus de cette routière n’a pas été sans difficultés, notamment lorsqu’il s’est agi de lui choisir un nom.
Car si, outre-Rhin, on considère que conserver une appellation permet de construire une histoire et de fidéliser la clientèle, celle que nous appelons aujourd’hui A6 a pourtant bien failli s’appeler A7, comme le contait, il y a quelques semaines, mon homonyme, mais néanmoins collègue, Cédric.
À première vue classique
Naturellement, cette berline reprend la proue de l’Avant. Les proues, devrions nous dire, car les designers ont bien dessiné deux masques différents. La première, joliment nommée "Basic" par le service marketing, ne devrait, en France, n’être disponible que sur la finition Business Executive, réservée à la clientèle professionnelle. Pour les quelques particuliers qui choisiront cette imposante berline, il faudra sans doute composer avec la finition S Line dont la grille de calandre et les prises d’air sont spécifiques et voulues plus agressives.

Plus courte d’un centimètre que l’Avant (soit 4,99 m), la berline est donc identique à ce dernier jusqu’à hauteur du pilier B. Au-delà, la courbe du pavillon ainsi que la découpe des portes et du vitrage sont spécifiques. La vitre de custode arrière est toutefois conservée, ce qui fait de cette A6 une limousine au sens premier du terme (3 vitres latérales).

Contrairement à sa petite sœur A5, la nouvelle A6 assume son statut de berline et n’a donc pas cédé aux sirènes du hayon. Le profil tricorps est même marqué, ce qui donne un air plus classique au dessin général. Toute trace d’originalité n’a toutefois pas été mise de côté puisque le couvercle de coffre est coiffé par une petite proéminence qui, en plus de donner une touche personnelle au dessin de ce postérieur, permet à l’A6 d’afficher un coefficient de pénétration dans l’air très bas (Cx de 0,23). Pas sûr, toutefois, que le choix de conserver les mêmes optiques arrière, au dessin complexe et visuellement assez lourdes, que le break soit une bonne idée.
De la place, mais pas pour les bagages
Puisque la principale différence de cette A6, c’est la poupe, concentrons-nous sur le volume de coffre. Comme nous l’avions déjà indiqué pour le break, celui de la berline est décevant, Audi annonçant 452 l. La "petite" A5 fait à peine moins bien avec ses 445 l et, surtout, elle a l’avantage du hayon. Face à ses principales rivales, l’Audi se fait laminer, la BMW Série 5 annonçant 520 l et la Mercedes Classe E, 540 l, toutes deux en versions thermiques.

Pour la marque, ce ne semble pas être un problème puisqu’elle axe sa communication sur l’aspect Business Lounge (salon d’affaires) de sa nouvelle A6. Il faut visiblement comprendre, par cet anglicisme, que cette berline s’appréciera d’abord en tant qu’occupant de la banquette. Un détour par celle-ci confirme, qu’effectivement, les deux adultes qui y prendront place seront choyés. La garde au toit, la largeur aux coudes et l’espace pour les jambes, y compris lorsque le siège conducteur est réglé pour une personne d’1m90, ne manquent pas. Gageons qu’avec la suspension pneumatique, qui, sauf surprise, sera reléguée au chapitre des options, les longs trajets se feront dans un confort absolu. D’autant que chaque passager pourra choisir sa propre température grâce à la climatisation automatique quadri zone qui, elle, fera certainement partie du package de série dans notre pays.

Un chauffeur choyé
Aux places avant, on retrouve exactement l’ambiance qui règne à bord de l’Avant. Logique, puisque ces deux modèles sont, ici, parfaitement identiques. On apprécie donc toujours la qualité des dalles HD, la réactivité de la partie tactile, le système de menus et sous-menus un peu plus intuitif que sur les précédentes générations de MMI. En revanche, on peste contre l’absence totale de touches physiques pour accéder aux fonctions de base telles que la climatisation (même si les réglages de celle-ci sont affichés en permanence sur la partie inférieure de l’écran central) et les icônes permettant d’accéder directement aux menus généraux qui sont masqués par le volant. Quant à l’écran de 10,9" situé face au passager avant, il reste du domaine des suppléments.

En matière de qualité de fabrication et de finition, Audi confirme, avec cette A6, son retour au meilleur niveau du marché. Pas une matière utilisée ou un assemblage entre deux éléments qui ne prête le flanc à la critique. Dommage que l’harmonie de noir qu’Audi avait choisi pour l’unique exemplaire qui nous a été présenté ne mette pas autant l’habitacle en valeur que certains habillages bicolores inscrits au tarif.
Une gamme réduite au lancement
À l’heure où nous écrivons ces lignes, Audi France n’a pas donné le détail et les tarifs de la gamme de lancement de sa nouvelle A6 berline. Seule certitude, comme pour le break Avant, le 2.0 TDI Hybride de 204 ch sera, dans un premier temps, le seul bloc proposé dans notre pays, aussi bien en traction qu’en Quattro.
La filiale tricolore précise tout de même que la gamme tarifaire débutera à 68 550 €. Si on considère qu’il s’agit du prix de la finition Business Executive, alors, la berline sera 2 000 € moins chère que le break équivalent, mettant la gamme S Line à partir de 72 450 €.
L’ouverture des commandes est imminente, tandis que les livraisons débuteront dans le courant de l’été.

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