Fort comme un bûcheron et droit comme une équerre, tel se caricaturait le break Volvo des années 80. Même si ce type de carrosserie demeure une valeur sûre pour le constructeur, les temps ont bien changé et le style s'est considérablement épuré. Agréable et utile, break et beau à la fois, le V40 fait partie de la nouvelle génération suédoise.
Sur le marché de l'occasion
Compte tenu de l'importance des ventes de breaks chez Volvo, votre tâche la plus ardue consistera à trier les bons modèles qui s’offriront à vous sur le marché de l’occasion. Entre les différentes générations de transporteur grand volume (séries 7, 940, 850 et V70), les petits V40 apparaîtront en nombre. Les motorisations les moins puissantes ainsi que les blocs diesels resteront, bien évidemment, le cœur de cible du marché de seconde main. Selon les années de production du modèle, recherchez de préférence les séries limitées, prénommées Océanis, dotées d'une finition à privilégier pour sa grande richesse d'équipement.
Présentation
Si la sensualité du V40 vous fait craquer, ne vous précipitez pas sur lui sans lui avoir auparavant effectué une petite visite de courtoisie. Force est de reconnaître que cette Volvo-là soigne son look, au détriment de ses volumes intérieurs. Telle une BMW de série 3 Touring, le V40 est un break de charme et non de charge. Les capacités d'accueil de son coffre sont amèrement limitées en volume : de 401 dm3 à 1 420 dm3, tous sièges rabattus. Dans la catégorie des breaks familiaux, le V40 ferme la marche, en termes d'aptitude à engranger valises et bagages en tout genre.
La découpe même de l'entrée du coffre, certes élégante à l'œil mais tarabiscotée, renseigne d'office sur ce qui peut ou ne peut pas monter à bord. Ayant pleinement accepté cette réduction d'usage, le propriétaire d'un V40 profitera en toute connaissance d'une “berline à châssis long”, polyvalente à souhait et fort aimable au quotidien.
Conduite
Élégant d'apparence, le break dispose d'une plate-forme efficace et moderne. Sa conduite n'a réellement plus rien de commun avec celle de certain de ses ancêtres, dotés à l'époque d'essieu arrière rigide. Parfaitement stable, la voiture négocie sans lourdeur les virages et se montre très équilibrée lors d’enchaînements. Souple en suspension, elle se montre particulièrement confortable à allure raisonnée, mais refuse assez rapidement d'être confrontée à une conduite trop énergique. À son volant, les exploits sportifs sont à proscrire : le V40 se tasse sur ses appuis et perd aussitôt de sa belle homogénéité routière. Une accélération trop appuyée aura également tôt fait d'engendrer des pertes de motricité sur chaussée humide. Agréable et légère lors des manœuvres urbaines, la direction de ce break s'allège décidément trop à vive allure, et la précision des trajectoires peut souffrir d'une telle sensibilité au coup de volant.
Sécurité/Performances
La gamme de motorisations des V40 est relativement étendue ; chacun trouvera ici puissance à son goût. Méfiance néanmoins à ne pas réclamer l'impossible d'une auto si peu encline à supporter la charge d'une cavalerie lourde sur son train avant. N'espérez donc pas de prodiges de la part du fougueux bloc T4 de 200 ch : le système antipatinage devient ici un inévitable sauf-conduit contre les pertes d'adhérence.
Mieux vaut, assurément, se retourner vers les deux moteurs 2.0, dont la vélocité s'avère beaucoup plus en phase avec les aptitudes ou compétences techniques de la voiture. En effet, le 2.0 16V (140 ch) ou le 2.0 turbo (160 ch) constitueront tous deux d'excellentes bases mécaniques pour qui recherche un break à vocation routière. Plus sage, le 1.8 16V (115 ch, puis évolution à 122 ch) se révèle, quant à lui, un parfait compromis entre performances et prix d'achat. Le petit 1.6 16V (105 ou 109 ch), pétillant mais fatalement limité dans ses prestations, s'adresse principalement aux conducteurs urbains.
Côté diesel, ces autos bénéficient de moteurs turbo d'origine Renault. Si la technologie common rail vient tout juste d'arriver sous le capot des Volvo, vous trouverez en occasion des V40 1.9 TD de 90 ch, ou mieux encore, des V40 D de 95 ch. Apparu fin 98, le 1.9 D à injection directe est en effet infiniment plus agréable à utiliser que l'ancien TD. L'augmentation du couple moteur réduit les manœuvres de rétrogradage et favorise des relances plus rigoureuses. Plus cher, bien sûr, mais aussi nettement plus apte à affronter les forts kilométrages.
Fiabilité
Méfiance vis-à-vis des intérieurs clairs et des velours de siège ayant tendance à rapidement se salir. L'assemblage des tout premiers modèles étant apparemment plus succinct qu'à l'heure actuelle, certains bruits ou certaines vibrations parasites surviennent fréquemment dans la planche de bord.
Aucun problème majeurs n'est, en revanche, à déplorer au niveau des mécaniques. Contrôlez soigneusement l'état des suspensions et du train avant en général (amortisseurs, rotules, biellettes), lors d'un essai routier. Assurez-vous enfin du bon fonctionnement de toutes les commandes électriques (lève-vitres, centralisation, sièges).
Conclusion
Le break est à la mode, le V40 aussi ! En dépit de ses cinq ans, ce véhicule affiche encore une étonnante modernité de style. Fine et racée, cette Volvo séduira les inconditionnels du genre comme les nouveaux arrivants dans la catégorie des breaks. Blasé de la simple berline, changez donc sans remords votre style de vie et roulez différemment. Au jour le jour, la polyvalence de ce véhicule n'aura d'égale que son remarquable standing.
Lire aussi :
- Breaks compacts - 14 modèles testés : Fiat Palio
Week-End
- Voir le mini-site Volvo V40
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération