La Golf de Volkswagen bénéficie d'une image de marque en béton armé sur le marché de la seconde main. Et les cotes reflètent bien cet état de fait : elles sont élevées, voir très (trop ?) élevées. Mais cette icône parmi les berlines compactes vaut-elle vraiment le coup ? Caradisiac répond à cette épineuse question…
Pourquoi il faut foncer :
- Des moteurs performants et sobres : la Golf a toujours été fort bien pourvue de ce côté là. Ne fut-elle pas la première à arborer le logo GTI ? Et les bien connus diesels TDI font encore et toujours son succès aujourd'hui. Leurs points forts : des performances élevées pour une consommation ridicule. Plus récemment, VW a greffé sur sa Golf 5 des moteurs 1.4 essence à double suralimentation, baptisés TSI. L'accouplement d'un compresseur et d'un turbo permet d'améliorer les performances, tout en réduisant la cylindrée et donc la consommation. Résultat, mises à part les entrées de gamme, une Golf n'est jamais sous-motorisée.
- Un vieillissement digne d'un bon bordeaux : comparativement à ses concurrentes, la Golf a toujours bénéficié d'une qualité de finition élevée, d'assemblages soignés, et de matériaux valorisants. Il en résulte un vieillissement excellent. L'habitacle garde sa bonne tenue, les bruits parasites n'apparaissent qu'après un grand nombre de kilomètres ou d'années, la sellerie est solide. Bien entretenue, une Golf gardera son éclat de longues années.
- Une fiabilité en amélioration : la quatrième génération de Golf a connu des heures noires en terme de fiabilité, surtout mécanique. Encrassement de débitmètre se traduisant par des pertes de puissance sur les TDI, grippage des turbos sur ces même blocs, catalyseurs fragiles, soucis de boîte de vitesse, furent monnaie courante sur la Golf 4. Heureusement, ces défauts tendent à disparaître, les autos touchées passant tour à tour dans les ateliers de la marque. Côté électronique, pas de soucis récurrent, et côté équipement, rien à signaler, si l'on excepte les fameux problèmes de lève-vitres sur la Golf 4, qui tombaient en rade les uns après les autres jusqu'en 2001. Mais VW les prenait en charge si la voiture avait moins de 5 ans et 100 000 km (il fallu parfois "insister"…). De son côté, la Golf 5 a connu quelques soucis de jeunesse, rapidement résolus par le réseau. Aujourd'hui, les propriétaires n'exposent que peu de griefs. Un achat se fera donc en confiance.
- Une revente assurée : tout possesseur de Golf le sait, il n'aura pas trop de mal à revendre sa voiture, même si c'est un peu moins vrai aujourd'hui que fut un temps. Les versions TDI (3/4 du marché) trouvent preneur rapidement. Les modèles essence ont moins de succès mais s'écoulent également avec facilité. Oui, aujourd'hui encore, acheter une Golf est synonyme de revente facile.
Ce qui peut faire hésiter :
- Des tarifs pas toujours justifiés : si, comme nous venons de la voir, la revente d'une Golf est aisée et se fait à bon prix, c'est une autre histoire à l'achat. En effet, surfant sur son succès, nombre de vendeurs se montrent plus que gourmands. Les cotes se situent à des niveaux très supérieurs aux rivales de la catégorie (Xsara, 306, Mégane, Fiat Stilo, Ford Focus, Opel Astra). A millésime, motorisation et finition équivalente comptez en moyenne 10 à 15 % de plus. Deux raisons à cela : un prix neuf plus élevé, mais surtout une décote moins importante que la moyenne. Cela est un peu moins vrai pour la Golf 5, car VW a pratiqué des prix plus serrés sur cette génération, et son aura en occasion est moindre.
- Un coût à l'usage assez élevé : les Volkswagen ne sont pas réputées pour être économiques en entretien. La Golf n'échappe pas à la règle. Les révisions sont chères, surtout si l'on opte pour les entretiens "Long Life" (en diesel). Le lubrifiant utilisé est horriblement coûteux, mais permet de multiplier par deux les intervalles de révision. Les pièces détachées sont également très onéreuses, comparées à la concurrence, française notamment, et ne durent pas spécialement plus longtemps. Les assureurs sont également assez vaches avec la compacte teutonne : elle est plus chère à assurer qu'une française de même catégorie (environ 5 %)
Le bilan
Au global, s'offrir une Golf 4 ou 5 en occasion s'avère être un bon plan. Bonne revente, prestations de haut vol, qualité de construction, longévité, les avantages sont plus nombreux que les inconvénients. Soyez toutefois attentifs avec les Golf 4 TDI construites entre 1998 et 2001, les pires en terme de fiabilité. Veillez particulièrement à leur bon suivi en après-vente. Et prévoyez un budget d'utilisation un peu plus costaud que pour une française. Et oui, rouler en Golf a un prix…
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