La vente aux enchères est l’un des moments forts de Rétromobile. Depuis quelques années, celle-ci bat des records. C’était le cas en 2008 avec un produit de 10 millions d’euros mais aussi l’an passé avec la somme totale de 11.480.000€ dont un record mondial pour une DS cabriolet vendue 344.850 € et surtout une Bugatti Atalante type 57S de 1937, qui avait sommeillée 50 ans dans un garage adjugée 3.380.000 €.
La vente de cette 35e édition risque bien de rentrer dans les annales puisque la maison Bonhams a mis la main sur une Bugatti de 1925, restée 73 ans à 53 mètres de profondeur au fond du lac Majeur et remontée par des plongeurs le 12 juillet 2009.
Achetée à Nancy le 11 avril 1925 et immatriculée en France, cette Bugatti a appartenu à un jeune architecte, Marco Schmuklerski, venu travailler à Ascona en 1933. Parti pour Zürich en 1936, il a laissé la voiture dans un entrepôt avec ses plaques françaises sans payer les droits exigés par La Douane suisse. En l’absence de dédouanement, la loi prévoyait de détruire la voiture ; afin de la faire disparaître. Il a donc été décidé de la noyer dans le lac ! Attachée au bout d’une chaîne qui a fini par céder, la voiture est tombée au fond du lac Majeur à 53 mètres de profondeur où elle s’est enfoncée petit à petit dans la vase, couchée sur son côté gauche, devenant un spot de plongée à la fin des années 60.
Ce n’est qu’en 2009 que des membres des sociétés de sauvetage et de plongée d’Ascona décidèrent de sortir la fameuse Bugatti.
Même si son séjour sous l’eau l’a sérieusement détériorée, le côté gauche resté dans la vase est assez bien conservé. L’acier et les tôles en fer ont souffert sur la partie exposée à l’eau, mais les autres matériaux, le bois, l’aluminium, le laiton, le cuivre, le caoutchouc, les pneus ont bien résisté … et il y avait même encore de l’air dans les pneus lors de sa remontée ! Si on devait la restaurer, 20% des pièces d’origine serait probablement utilisable
Cette Bugatti Brescia 2461/879 sera vendue au profit d’une association caritative de lutte contre la violence juvénile (« Fondazione Damiano Tamagni »).
Avis aux amateurs donc. Il y a fort à parier que les enchères s’envolent…
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