Le salon de Los Angeles est considéré comme un "salon régional" aux États-Unis. Pourtant il prend de l'importance et c'est pourquoi certains constructeurs décident d'y dévoiler des nouveautés marquantes. C'est le cas cette année avec Mazda, qui présente un tout nouveau véhicule dans la gamme. Après les "gros" CX-7 et CX-5 (qui est d'ailleurs restylé au même moment), c'est en effet un crossover citadin qui s'invite dans la gamme du constructeur d'Hiroshima : le CX-3. Une soirée d'avant-première nous a permis de l'approcher.
Basé sur une plateforme de Mazda 2 (la nouvelle). Il ne pouvait être qu'assez compact. Pourtant, il toise la concurrence avec ses 4,27 m, soit par exemple 15 cm de plus qu'un Captur…
Tout comme les CX-5, Mazda 6 et 3 ou le roadster MX-5, il adopte le style "Kodo Design", et toutes les technologies Skyactiv.
À la découverte de la bestiole, on ne peut que se rendre à l'évidence. Il est, comme les autres modèles de la gamme, et d'un commun accord, bien dessiné. Les lignes sont fluides mais tendues, anguleuses et expriment une certaine prestance, une élégance, tout en conservant un aspect sportif. Bien campé sur ses roues de 18 pouces envoyées aux 4 coins de la carrosserie, il semble bien assis, bien campé sur la route. La calandre reprend le style de celle du CX-5 ou des 6 et 3, avec un large jonc chromé qui court tout autour et vient faire la jonction avec les feux effilés. La surface vitrée est réduite à peau de chagrin avec une ligne de caisse qui remonte vers l'arrière. Pas top pour les claustrophobes mais cela dynamise le profil.
Le tout n'est pas exubérant, pas sobre non plus, juste ce qu'il faut pour donner de la personnalité à ce nouveau venu. Et il en fallait pour contrer celle du Nissan Juke ou du Renault Captur, eux aussi séduisants. On dirait un mélange de Mazda 2 et de 3 que l'on aurait étiré en hauteur. Au final, difficile de critiquer le style, c'est un constat.
Dans l'habitacle, on trouve une planche de bord qui s'inspire de celle de la 3, sauf que les aérateurs sont ronds, et que l'écran GPS/multimédia est plus grand. Cela semble bien fini et assez qualitatif. Je dis bien "semble", car impossible d'être catégorique vu que dès qu'un journaliste posait une fesse à l'intérieur de la voiture (j'en ai fait les frais), un garde-chiourme typé roquet nous faisait sortir de là en criant "not possible, not possible to sit"… Mais à l'œil et au toucher superficiel, ce n'est pas mal du tout, loin en tout cas de la qualité de finition unanimement critiquée du Captur ou des Opel Mokka et Chevrolet Traxx, autres concurrents désignés.
Le volume de coffre semble par contre petit, à vérifier lorsque les valeurs officielles seront dévoilées, mais possède un double plancher qui permet de gagner quelques litres.
Côté moteur, ce n'est pas une révolution, le CX-3 reprendra des mécaniques connues sous le capot d'autres modèles de la marque comme le 2.0 essence Skyactiv-G en deux niveaux de puissance (120 ch et certainement 165 ch) et le nouveau 1.5 diesel Skyactiv-D de 105 ch. Tous les blocs reprennent les technologies développées par la marque pour réduire les consommations (start&stop, réductions des frottements, taux de compression élevé, etc.).
Petit plus par rapport à ses concurrents, le CX-3 pourra être choisi par les clients en version 4x4 en plus de la 4x2. Ce qui lui permettra de sortir des sentiers battus. Il existe aussi en transmission manuelle et automatique à 6 rapports.
Les équipements s'annoncent à la page, avec tout ce qui se fait aujourd'hui (ESP, Bluetooth, radars de recul, GPS, et le MZD Connect qui fournira des services connectés comme des radios internet, la lecture des sms, etc.)
Les prix ne sont pas fixés mais avec des puissances confortables, une habitabilité supérieure à celle de ses concurrents, la possibilité d'avoir 4 roues motrices, un équipement correct, le CX-3 sera plus cher que ses petits camarades de jeu. Par exemple un Captur débute à 15 800 € (pour un essence 90 ch, mais 20 100 € pour un 120 ch). Pour un CX-3, les estimations de premier prix sont plutôt à 21 000 €. Ce qui ne semble pas délirant pour autant.
Au final, ce nouveau crossover urbain japonais pourrait sur le papier faire beaucoup de tort à ses congénères. Mais il pâtit d'un réseau de distribution peu dense, qui va forcément le désavantager.
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