La ville de Lyon a mis en test un radar préventif dans son centre ville. Cette borne informative qui ne verbalise pas, indique à l’automobiliste en excès : sa vitesse, la vitesse réglementaire, le montant de l’amende et le nombre de point qu’il aurait du perdre.
"Radar" et "pédagogie". Si ces deux mots semblent totalement incompatibles, la capitale rhodanienne compte bien faire entendre le contraire.
Lyon est la première grande ville de France à accueillir en test un radar non répressif. Ce radar, à vocation préventive se présente sous forme de totem. Il est composé d'un boîtier identique à un radar classique mais se contente uniquement d'informer l'automobiliste en cas d'excès de vitesse, sans prendre de photo de l'infraction et sans entraîner de verbalisation. Ce radar est une borne d'informations très évoluées, semblables à celles expérimentées dans les pays nordiques comme la Suède et le Danemark.
En cas d'excès de vitesse, le radar affiche en chiffres lumineux la vitesse enregistrée accompagnée du message "trop vite", ainsi que la vitesse réglementaire. Il indique également, en grosses inscriptions lumineuses, le montant de l'amende que le contrevenant aurait dû payer ainsi que le nombre de points ôtés. "L'idée est d'informer les automobilistes des risques encourus qui sont souvent ignorés", a expliqué le directeur des déplacements urbains à la Ville de Lyon.
La mairie a testé, une journée, ce radar pédagogique dans son centre où la vitesse est désormais limitée à 30 km/h. Cette borne, qui enregistre également chaque passage, sert aussi d'outil statistique.
Située le long de la place Bellecour, celle-ci a enregistré un tiers de contrevenants potentiels en une journée. "Entre le sentiment de vitesse et la vitesse effectivement pratiquée, il y a souvent une différence" indique le directeur des déplacements urbains de Lyon. La municipalité envisage ensuite d'acquérir cet équipement mobile et de le placer chaque jour dans des endroits où des accidents ont eu lieu. En cas de dépassements trop fréquents, ces radars préventifs pourraient alors être remplacés par de vrais cabines radar ou une présence policière qui verbaliserait réellement. Lyon mettra en service ce radar pédagogique dans le cadre de la semaine de la mobilité, du 16 au 22 septembre 2006.
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