L'automobile a un sérieux concurrent : le TGV ! Et en plus, le TGV va aller de plus en plus vite à l'avenir. Un transport rapide et écolo... mais qui reste plus cher qu'un trajet en voiture. Aujourd'hui, le TGV est au coeur d'un événement : la tentative officielle de record du TGV français aura lieu entre 13h00 et 13h30, en présence d'huissiers chargés d'homologuer la prouesse retransmise en direct par plusieurs chaînes de télévision, à environ 200 km de Paris, sur la ligne à grande vitesse est-européenne. "La rame s'élancera dans le sens province-Paris entre les points kilométriques 264 et 191, où le TGV devra impérativement cesser d'accélérer", a expliqué un porte-parole de la SNCF. Le TGV français devrait pulvériser son propre record mondial de vitesse sur rail, en tentant d'atteindre une vitesse d'au moins 560 km/h, un exploit technique et industriel. Le TGV pourrait même tenter de dépasser 581 km/h, record de vitesse d'un train, détenu par le Maglev, train japonais expérimental à sustentation magnétique.
Les trois organisateurs, la SNCF, Réseau ferré de France (RFF), propriétaire du réseau, et Alstom, constructeur du TGV, ont procédé lundi à des répétitions : circulation de la "rame du record", mise au point des diagrammes qui serviront à vérifier les vitesses intermédiaires, ultimes vérifications techniques. Le but affiché est de dépasser le record de mai 1990, soit 515,3 km/h, en roulant à au moins 540 km/h, soit une vitesse de 150 mètres par seconde, nom de code de l'opération (V150). Mais le PDG de la branche transport du groupe Alstom, Philippe Mellier, se montre confiant sur la possibilité d'atteindre 560 à 570 km/h. Le TGV a déjà atteint ces vitesses au cours de plusieurs dizaines d'essais officieux non homologués effectués depuis mi-janvier : au moins 559 km/h selon la SNCF, et même 568 km/h.
Les organisateurs répètent qu'il n'est pas question de tenter les 600 km/h. Une telle vitesse ferait courir des risques de rupture de la caténaire, le fil électrique aérien qui alimente le train. "La surface de contact avec la caténaire est équivalente à la moitié d'un ticket de métro", a rappelé hier Eric Pieszac, cheminot de 46 ans qui conduira aujourd'hui la rame du record. D'après les organisateurs, "le record est aussi destiné à recueillir des données sur le comportement de l'infrastructure et du matériel roulant dans des conditions extrêmes, impossibles à réaliser en laboratoire. La "rame du record", à la puissance surgonflée et peinte en noir, est donc bardée de capteurs chargés de mesurer la résistance aux vents violents ou les vibrations. Si nous avons le record, cela nous mettra en bonne place par rapport à nos concurrents qui ne disposent pas de cette technologie."
A partir du 10 juin 2006, en vitesse commerciale, le TGV Est-européen roulera à 320 km/h.
Source : AFP
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