Aux Pays-Bas, une étude a été effectuée sur la pollution liée aux gaz d'échappement des automobiles et ses effets néfastes sur la santé des enfants. Plus de 4 000 petits ont été suivis de la naissance à 4 ans. Elle mesure, pour chacun des enfants, l'exposition à ces polluants. Ce calcul de l'exposition individuel s'est basé sur la mesure de particules fines d'oxyde nitreux (NO2). Les conclusions de l'enquête ont été rendues publiques dans l'European Respiratory Journal. Le résultat fait froid dans le dos : la pollution automobile favorise les infections respiratoires, les signes d'asthme et d'allergie chez les jeunes enfants. Il existe bien une corrélation entre l'exposition à la pollution automobile et plusieurs des pathologies étudiées : un asthme constaté par un médecin, des sifflements bronchiques, des infections ORL, des grippes et des rhumes sévères. Le risque d'avoir de l'asthme est majoré de 30 % par rapport à celui d'un enfant non exposé. Pour les autres affections, le risque est augmenté de 20 %. Les auteurs de l'étude ont confronté ces informations avec les données d'un questionnaire où étaient récoltés les renseignements sur l'existence d'un asthme diagnostiqué par un médecin, de bronchites, de grippes, d'eczéma. Le document comportait de même des questions sur la survenue de sifflements bronchiques, de toux sèche nocturne, d'infections de la sphère ORL et d'éruptions cutanées. Egalement, un dosage des anticorps impliqués dans la réaction allergique, les IgE, a été effectué chez plus de 700 enfants : les auteurs ont fait ressortir une association entre la pollution aérienne et le fait d'avoir une sensibilité spécifique aux allergènes alimentaires habituels sans que cela soit corrélé avec le taux global d'IgE. Il n'y a pas de fumée sans feu pour les enfants des grandes villes...
Source : Le Monde
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