D’une part, j’ai eu droit à quelques bruits d’air que d’ordinaire je n’aurais même pas remarqué si l’on ne m’avait pas rebattu les oreilles avec cette « qualité du segment supérieur ». C’est comme ça : à crier sur les toits que l’on vise le top 3 de la qualité, on en devient exigeant. Bref, le discours a beau être seriné à satiété, je ne la trouve pas à l’égale d’une Audi, même si je lui accorde un ressenti dans la moyenne haute (en fait au même niveau que ses vraies rivales du moment).
En cause, du mobilier que j’aurais aimé plus massif par endroit, des « souplesses » dans certains éléments de la console et du coffre (par exemple) qui donnent une impression négative même si, en l’état, cela ne suffit pas à remettre en cause la durabilité du matériau. Il manque la perception cossue et réellement robuste d’un intérieur du segment supérieur. Mais à la décharge de Renault, je dirais qu’il est autrement plus méritoire de lutter contre la prise de poids des autos actuelles en résistant à l’envie de faire une porte « lourde qui fait robuste » que de céder à cette fuite en avant du toujours plus d’équipements et de sensation de sécurité achetée faussement par quelques subterfuges moussés ou autres « clongs » étudiés !
La Laguna 3 fait 15 kg de moins que sa devancière. Et même 112 kg virtuels, si l’on prend en compte l’augmentation de gabarit de cette génération (4.70m de long, 1.81 de large et 1.44m de haut). Avec la Mazda2 (et bientôt la 6), c’est une pionnière.
Et n’allez pas croire que cet allègement est gagné sur l’habitabilité, la Laguna 3 est accueillante. Les gabarits normaux se trouveront à l’aise comme on l’est dans un pyjama trop grand et les difformes (les grands, les maigres, les costauds…enfin, tout ce que je ne suis pas !) aussi ! Surtout lorsqu’ils voyageront à l’arrière. Les sièges avant à coque mince sont évidés pour le bien être des passagers arrière un peu « gros du genou ». Ils apprécieront.
La texture cuir-alcantara des sièges, fort jolie, de notre modèle Dynamique n'est pas d'origine (cuir-tissu). Cette finition est bien évidemment prélevée dans la liste d’option. Si certains trouvent qu’une manette plastique permettant de régler son siège fait cheap, on est tout de même bien installé avec un accoudoir central qui se force à ne pas être incommodant. Et être bien installé est primordial dans cette Laguna. La raison en est simple : tous les doutes qu’elle peut faire naître dans certains domaines sont effacés une fois au volant.
2.0l DCi en pleine forme
Tout d’abord, les moteurs. Au départ, 2 essence (1.6 16v 115 ch, 2.0 16v 145 et 175 ch) et 2 diesel (1.5 dci 110 ch Eco² et 2.0 dci en version 130, 150, 175 ch) qui seront suivis par deux V6. Le 3.0 DCi déjà connu et un tout nouveau V6 essence que dévoilera Carlos Ghosn à Francfort.
La « notre » était un 2.0 DCi 150 ch équipée d’un filtre à particule sur lesquels les gens de Renault fondent beaucoup d’espoir. On s’étonnera de constater que l’offre fait mention de version FAP et sans FAP avec 800 euros d’écart. Après avoir posé la question, il semble que la conscience écologique des clients s’arrête là où leur porte-monnaie s’allège. 800 euros est donc un chiffre à méditer.
Revenons à nos moutons et nos chevaux ! Ce 2.0 DCi 150 ch fait merveille. Il s’exprime avec autant de brio que dans une Megane et avec d’autant moins de présence dans l’habitacle que l’insonorisation moteur a été réellement améliorée. On se surprend vraiment à voir l’aiguille du compte-tours taper les 5000 tr/mn avec autant de vigueur. Renault tient avec ce 2.0l DCi un très bon moteur. Les performances de la version 175 ch conduisent même la Laguna 3 à fracasser la barrière des 30s au 1000m DA, soit des temps très proches d’une Renault Megane RS DCi ! Surprenant.
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