Contrairement à ses confrères, le BMW Z3 ne semble pas sorti de la table à dessin d’un designer en blouse blanche. On dirait plutôt l’œuvre de chenapans férus de bandes dessinées qui auraient tout simplement croqué la belle au beau milieu d’une cour de récréation. Pur rêve de gosse et vrai jouet d’adulte, le Z3 est un rayon de soleil anti-stress.
BBMW Z3 Roadster - 1.8 (115 ch) - cote 1996: 6800 euros
BMW Z3 Roadster - 2.8 (193 ch) - cote 1999: 15700 euros
BMW Z3 Roadster - M (321 ch) - cote 1997: 17100 euros
Sur le marché de l’occasion
Véhicule de niche par définition, ce cabriolet deux places demeure d’une diffusion relativement confidentielle. Conséquence directe, l’offre sur le marché de l’occasion est inversement proportionnelle à la demande des clients. Profitant parfois de l’exclusivité de leur bien, certains vendeurs se montrent particulièrement intransigeants sur les tarifs. Surveillez bien la cote et fixez-vous impérativement une limite raisonnable à ne pas dépasser. Malgré tout, l’ancienneté du modèle (et oui, cinq ans déjà) et les modifications régulières apportées à l’ensemble de la gamme devraient finir par faire évoluer les choses dans le bon sens pour les acheteurs de seconde main. Du 4 cylindres de 115 ch jusqu’au 6 en ligne de 321 ch, le panel des motorisations est suffisamment large pour que chacun puisse y trouver son bonheur.
Présentation
D’une outrancière agressivité visuelle, le Z3 n’est assurément pas fait pour la discrétion. Véhicule à garer de préférence devant les terrasses des cafés d’une station balnéaire! Sachez-le, le côté flambeur de cette BMW ne séduira pas tous les passants. Le ciel pour plafond, un long capot pour horizon, le conducteur du Z3 n’aura que faire de ces regards critiques et fiévreux. Seul à bord, ou accompagné d’une personne choisie, la tête dans les nuages, vous admirerez béatement l’habitacle chic et sport de votre nouveau jouet. Pour un confort d’usage total, recherchez de préférence un Z3 équipé d’une capote à commande électrique (hélas en option sur tous les modèles). Un luxe indispensable pour se couvrir et se découvrir à la vitesse de l’averse avec élégance.
Conduite
Comme toute BMW qui se respecte, le Z3 offre une position de conduite idéale. Séparant les deux fauteuils, une large console centrale délimite parfaitement le poste de conduite. Un levier de vitesses très court, un siège enveloppant, le volant tombant parfaitement sous la main, le pilote se sent immédiatement chez lui. Lors de votre première sortie, comptez cependant quelques minutes d’adaptation pour vous acclimater à l’interminable gueule de requin du Z3. Après avoir jugé les contours de votre auto, il faudra bien se rendre à l’évidence: vous êtes en fait quasiment assis sur l’essieu arrière. Précis en direction, le Z3 se place avec facilité sur la trajectoire choisie et enroule avec aisance les enchaînements de virages. Méfiance, trop souple en suspension, le roadster n’apprécie guère le survol à vive allure de routes bosselées. De même, il faudra veiller à ne pas être trop optimiste aux passages de grandes courbes: piochant excessivement sur ses appuis à trop grande vitesse, le Z3 peut perdre de son bel équilibre routier..
Sécurité/performances
Propulsion à part entière, l’auto se complaît à posséder les vices et délices de ce type de transmission. Pour être conscient à jamais du caractère rebelle de l’engin, l’idéal serait de conduire un jour de pluie un Z3 M de 321 ch! Sur circuit, bien sûr. Une puissance colossale aux roues arrière et aucune aide électronique: frissons garantis, à même de calmer le plus déraisonnable des conducteurs.
Doté d’un antipatinage en série, le modèle 1.8 de 115 ch sera bien évidemment beaucoup plus facile à dompter. Souple à l’usage, mais sans véritable saveur, cette mécanique à 4 cylindres sera pour vous le moyen d’accéder par la petite porte à la gamme du Z3. Mais si vous disposez d’un budget plus conséquent, n’hésitez pas à multiplier le nombre des cylindres : 6 exactement, le chiffre d’or de BMW. Le 2.0 de 150 ch, le 2.2 de 170 ch, le 2.8 de 193 ch, le 3.0 de 231 ch sont assurément les blocs de prédilection de cette auto. En plus des performances de haut niveau, la musique est désormais en prime.
Fiabilité
La réputation de fiabilité de la production germanique n’est franchement pas usurpée chez BMW. Robustes et valorisants, les matériaux utilisés par la marque conservent un éclat sans égal au fil des années. Une réserve toutefois peut être formulée à l’encontre du Z3, dont l’assemblage et la finition à l’américaine restent spécifiques à ce modèle. Une inspection de la capote (toile et mécanisme) s’avère bien entendu conseillée.
Vérifiez également si les portes ferment naturellement et sans effort (attention : un usage trop sportif peut entraîner une contrainte du châssis). Côté mécanique : rien à signaler, le moteur semblant apprécier prendre l’air sous le capot des roadsters.
Conclusion
On imagine facilement les yeux exorbités et la langue pendante du célèbre loup de Tex Avery découvrant le Z3. Pas de doute, ce véhicule hyper-giga-extraverti est le meilleur moyen pour rouler en fanfare dans la plus totale décontraction. Contrepartie de cette originalité exacerbée, il est impossible de passer inaperçu à bord du roadster BMW.
Un cabriolet sans complexe pour amoureux du genre.
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