Surfant sur le succès du Iphone et de ses fameuses "apps" (des centaines de milliers disponibles, dixit Apple), les constructeurs proposent aujourd’hui nombre d’applications automobiles à lui adjoindre. Pour la plupart gratuites, ces dernières se décomposent en trois grandes catégories : les utiles, qui incluent les "avertisseurs de radars" qui font beaucoup parler d’eux en ce moment, les "vendeuses" et les ludiques. Tour d'horizon pour vous aider à choisir.
Les utiles : pour faciliter votre vie d’automobiliste
L'iPhone, meilleur ami de mon auto. C'est à croire, si l’on considère le nombre de services qu'il peut rendre via des applications à l'utilité réelle… en commençant par les fameux avertisseurs de radars. Ils s'appellent Wikango, iCoyote ou Eklaireur et comptent parmi les premières victimes du tour de vis sécuritaire décidé par le gouvernement, puisque les nouvelles mesures prévoient la perte de six points et 1500 € d'amende pour leurs utilisateurs.
Les avertisseurs de radars : pas encore morts
Si cette interdiction est entérinée, sa mise en œuvre s'annonce ardue. Les forces de l'ordre devront d'une part contrôler chacun des mobiles présents dans les voitures, d'autre part fouiller dans les dossiers et sous-dossiers pour retrouver l'application interdite, éventuellement renommée. Improbable. Alors, les retirer des sites où ils sont téléchargeables moyennant quelques euros mensuels ? Pourquoi pas ? Mais il y a fort à parier que des informaticiens trouveront rapidement le moyen de passer outre, permettant par exemple de se créer sa propre cartographie des radars (sans les nommer) pour ses trajets les plus courants, ou le téléchargement des données rebaptisées "zones à risques" depuis des serveurs basés à l'étranger. Il n’empêche, la publication d'un décret étant annoncée pour la rentrée, les fabricants se mobilisent via une association -l'AFFTAC- et peuvent déjà revendiquer 6 millions d'utilisateurs.
Pour ce qui est des applications moins polémiques, My BMW Remote propose de prendre le contrôle de sa voiture à distance. Il s'agit de programmer la climatisation ou le chauffage, de verrouiller ou déverrouiller, de transférer une adresse depuis l'iPhone vers le système de navigation. Et bien que, contrainte non négligeable, pour bénéficier de ces services, il faille que la voiture soit dotée d'un système de navigation, du Bluetooth et de l'option Connected Drive, les utilisateurs semblent au final ravis. Depuis le mois de mars, la marque propose également l'option Apps (300 €) qui permet notamment d'écouter les webradios via l'iPhone, d'être connecté à Facebook et Twitter sur l'écran de navigation, de poursuivre la navigation à pied via son smartphone une fois la voiture garée, ou même de connaître le niveau de carburant et l'autonomie restants. Pas mal pour les étourdis. D’autres marques profitent du IPhone pour vous aider à bien entretenir votre véhicule : Citroën E-Touch (sur les DS3, Berlingo et C5) fait ainsi office de carnet d'entretien virtuel. Compatible avec l’ensemble de la gamme, Mon entretien permet de tout savoir sur ses fréquences de révision, d'appeler l'assistance… ou de retrouver sa voiture. Par son biais, l’utilisateur peut également obtenir par mail le prix du prochain passage à l'atelier, histoire de se préparer psychologiquement. Même idée avec Fiat/Lancia et Alfa Romeo, mais en anglais. Proposée aussi par Volvo mais uniquement sur la S60 et dans la langue de Shakespeare.
Assez étonnante, l'application Optimap signée Kia sert à envoyer des messages pour prévenir d'un retard, des émoticônes ou sa situation géolocalisée. Sauf qu'il faut quitter la route des yeux. Et là encore, c'est en anglais. Elle permet aussi de connaître les parkings, stations-service, garages (pas uniquement Kia), cafés, restaurants et hôpitaux.
Ceux qui veulent laisser la voiture à la maison peuvent réserver un vélo ou un scooter sur Mu by Peugeot ou encore utiliser Travel Renault Box et son outil de co-voiturage, d’une simplicité exemplaire: il suffit de rentrer l'heure et le point de départ, puis la destination. Les propositions s'affichent immédiatement, avec le prix demandé par le conducteur.
Enfin, très pratique, Volkswagen Service propose de trouver le concessionnaire le plus proche, d'appeler l'assistance, de savoir ce que signifie un voyant allumé, des vidéos didactiques sur ce qu'il faut faire en cas de panne ou de crevaison. Et une aide très bien conçue pour remplir correctement un constat amiable.
Les "vendeuses" : des configurateurs à capacité limitée
Un configurateur dans la poche, l'idée est séduisante, mais aucun constructeur ne la met en oeuvre jusqu'au bout. Ainsi, le choix s'arrête souvent à la couleur, aux jantes, au mieux à l'intérieur (Mini Countryman, Audi A6, Fiat 500…). Et si Audi propose bien un conseiller styliste pour choisir son A1, il s’avère peu convaincant. Le module Citroën fait mieux en déterminant quelle DS3 vous ressemble le plus, mais il ne permet pas une personnalisation très poussée. Un comble pour une voiture qui en a fait sa marque de fabrique. Fiat ne se démarque pas avec sa 500 cabriolet dont on ne peut choisir que couleur, toit, jantes et stickers. On se console quelques secondes mais pas plus en incluant le portrait d'une personne de son choix au volant, avec une chevelure rousse, brun, blonde, longue ou frisée… Et à l'occasion, on fait une demande d'essai, comme pour l'Audi A6, la Mini Countryman ou la gamme Infiniti.
Peugeot est allé légèrement plus loin avec son originale application dédiée à la 508 (disponible également pour la RC-Z) : on peut prendre une photo de son garage ou de sa maison et y inclure la voiture. Mais la configuration se limite au choix de la couleur. Intérêt tout relatif, donc.
Côté prix, faut-il le préciser, jamais ils ne figurent dans les simulations. Dommage...Pour les véhicules d'occasion, les applications Citroën Select, Peugeot Occasions du Lion et Renault Travel Box ont l'avantage de la simplicité, même s'il serait bien de pouvoir affiner la recherche et obtenir ainsi moins de réponses.
Les « ludiques » : des simulateurs de conduite stimulants
Sur ce segment, l'iPhone est devenu une alternative aux consoles de jeu portables. Mazda, Audi, Seat,Volkswagen, Mercedes l'ont bien compris, qui proposent quantité de jeux gratuits permettant à leurs utilisateurs de prendre le volant : MX5, Polo, Scirocco R, Touareg, Ibiza ST, Cupra ou encore SLS AMG, toutes sont au programme.
Le plus convaincant est sans aucun doute le jeu signé Audi, avec lequel on pilote la nouvelle RS3 Sportback via une application (gratuite) développée par Gameloft, extraite d'Asphalt6 : Adrenaline. Pour la version complète, il faut toutefois débourser 3,99 €.
Chez BMW, on ne conduit pas la voiture de Monsieur Tout-le-Monde, non, on pilote une Formule 1 : celle de l'écurie BMW-Sauber de la saison 2009. Philosophie totalement différente chez Volkswagen puisque, dans le cadre de son Think Blue Challenge, on roule -virtuellement- écolo puisqu'il faut parcourir la plus grande distance en consommant aussi peu que possible. Dans le même esprit, avec A glass of water de Toyota, il s'agit de poser l'iPhone sur la planche de bord. Objectif : renverser le moins d'eau possible en adoptant une conduite douce.
Pour le reste, les mini-jeux foisonnent avec des labyrinthes (Mazda2 Labyrinthe, Castra ou Renault Twinset Gordien), des jeux d'adresse (Mazda2 Lump, Mini Liquid Assets, Honda Jazz), un memory ou un jeu de 7 familles (Mercedes). Assez drôle, le Défi Clio VS Canon Man où il faut lancer un homme-canon le plus loin possible. Mais globalement, hormis avec les jeux de conduite, pas de quoi occuper un enfant davantage que le temps de faire un plein à la station.
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