80 km/h sur route : quand le candidat Macron était pour… 70 km/h !
Les années 80 ne seront plus seulement le curseur d’une époque musicale florissante passée mais aussi, et dès aujourd’hui, le début d’une nouvelle ère sur nos routes secondaires. Nous y adopterons le même rythme que le semi-remorque qui nous collera un peu plus à la selle, en priant pour qu’il ne soit pas venu d’un pays hors de nos frontières, soit qu’il soit bien plus pressé que la moyenne. Sinon, il nous pousserait bien dans le fossé. L’homme de la disruption Macron fait son œuvre, mais il faut être soulagé. Car le candidat à présent président voulait faire pire…
En faisant passer la limitation de la vitesse sur les routes secondaires de 90 à 80 km/h, le gouvernement « vise à refaire de la sécurité routière un enjeu national de première importance ». On est donc dans l’incantation, saupoudrée néanmoins de réalisme fiscal puisque selon une étude du magazine d’Auto Plus, le réalignement de la ligne de lire des radars ferait rentrer 335 millions d’euros dans les caisses de l’État.
Mais sachez-le, on a échappé à pire… Le journal Libération rapporte ainsi les propos sur le sujet du candidat Macron : "En France, les vitesses sont 'impaires' : 30, 50, 70, 90, 110, 130. Cela participe de leur lisibilité", écrivait le futur président de la République en réponse à un questionnaire adressé à la plupart des candidats par un groupe de scientifiques et de responsables associatifs, dont la Ligue contre la violence routière. "Je suis naturellement favorable, dès lors que les conditions de danger l'imposent, à abaisser la vitesse à 70. Mais abaisser en section courante la vitesse à 80 interrogerait l'ensemble de l'édifice".
Emmanuel Macron faisait évidemment de la sécurité routière une "priorité", promettant le "déploiement de nouveaux types de contrôles" et un meilleur budget pour l'entretien des routes. Sur ce point, on rappellera que selon la Cour des comptes, "plus de 50 % des recettes des amendes ne sont pas directement affectées à la mission" de sécurité routière. Une partie de l'argent des radars est en effet affectée au "désendettement de l'État".
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