1500 radars d'ici fin 2006, le ton est donné

C'est officiel, 500 radars supplémentaires viendront compléter les 1000 cabines déjà en place (certains systèmes ne seront actifs qu'à la fin de l'année 2005) d'ici la fin de l'année 2006. Un vœu du ministre de l'Intérieur pour "modifier en profondeur le comportement des automobilistes". "Dur, dur", comme si ce n’était pas suffisant !

A l'occasion des Etats généraux de la Sécurité routière, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a confirmé cette mise en place nécessaire à la réduction de la vitesse. "Il s'agit d'une pièce maîtresse pour modifier en profondeur les comportements sur nos routes. Ce dispositif n'a pas pour objectif de piéger les Français, ni de créer des recettes pour l'Etat. Au contraire, notre objectif est que rapidement le nombre d'infractions diminue". En supplément de ces 500 cabines, M. Sarkozy s'est prononcé en faveur d'une "extension du contrôle automatisé aux feux tricolores ". Reste à savoir si le ministre de l'intérieur évoque les contrôles de police aux jumelles, ou s'il parle bien des radars mis en place dans les feux tricolores. Pour le moment peu d'informations ont filtré sur le sujet. Il faudra encore attendre. Une chose est sûre, l'objectif de Nicolas Sarkozy est de se servir de la "peur du gendarme" pour inciter les automobilistes à lever le pied. Par ailleurs, les contrôles sur les itinéraires "à risques" (tunnel, etc) seront renforcés. Petit tour d'horizon des différents types de radars actifs en France.

Les cabines automatiques

Bien connues des automobilistes, on en compte aujourd'hui 692 réparties sur 98 départements. Mais attention pour le moment, seulement 526 sont en service. Très performants, ces radars génèrent des recettes avoisinant les 170 millions d'euros. 170 millions d'euros pour environ 500 radars… Le calcul est très simple pour deviner à combien va s'élever la note avec 1 000 radars actifs.

Les radars mobiles

Discrètement placés à l'arrière de véhicules banalisés, ces radars sont le cauchemar, avec les jumelles, des automobilistes. Sur les routes nationales et départementales, le véhicule transportant le radar peut être à l'arrêt, discrètement stationné sous un pont, derrière un buisson ou dans un refuge. Mais il peut également être installé sur une voiture banalisée qui roule : indétectable ! Pas de signalisation préventive, ils frappent par surprise. On en dénombre actuellement 213 actifs répartis sur 92 départements.

Les jumelles

Calvaire des automobilistes et des motards, les jumelles laser, contrôlent la vitesse aussi bien au rapprochement qu'à l'éloignement. Si l'usager de la route franchit les limitations, il est immédiatement interpellé.

Les radars dans les feux tricolores

En place sur les carrefours accidentogènes, ce système qui s'exploite par la vidéo détecte les franchissements de feu rouge. Une caméra (similaire à celles des couloirs de bus) installée sur le dessus du feu détecte l'infraction sans intervention humaine et prend une photo. Les clichés sont ensuite envoyés au centre de traitement des amendes puis l'automobiliste reçoit chez lui l'amende correspondante. C'est le même principe que pour un radar automatique. Pour le moment ce système est en place "expérimentalement" dans 5 communes de France. Le Vésinet (78) , Toulouse (31), Metz (57), Paris (75) et Nancy (54).

Les radars embarqués sur des motos

On connaissait déjà les radars embarqués dans des voitures banalisées, c'est désormais au tour des motos de transporter des radars. Dissimulés sous les clignotants avant gauche de moto banalisées, en l'occurrence, les modèles Honda Pan European, ces radars de type camera sont reliés à un dispositif d'enregistrement des infractions. Indécelables, ils sévissent à tout va sur les autoroutes E40 et E411 du plat pays. L'expérience menée par la police fédérale belge aurait attiré l'attention des forces de l'ordre françaises qui auraient déjà passé commande de 5 modèles.

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